Pont route-rail : Ce projet est rentable et contribuera à la relance de l’économie nationale (Jean-Jacques Bouya)

Le futur pont route-rail sera érigé sur le fleuve Congo qui sépare les deux capitales les plus proches du monde, Brazzaville et Kinshasa. L’étude table également sur le prolongement du chemin de fer Kinshasa-Ilebo en République démocratique du Congo. Pour le ministre congolais de l’Aménagement du territoire, Jean-Jacques Bouya, l’étude économique de ce projet a abouti à une faisabilité avec un taux de rentabilité interne de 18%. Selon lui, ce projet est rentable et contribuera à la relance de l’économie nationale.

« Ce projet créera un véritable point de rupture et va favoriser le développement du transport multiforme et placera notre pays dans son rang de pays de transit avec la zone de libre-échange économique », a déclaré le ministre Jean-Jacques Bouya le 13 décembre à Brazzaville, lors de la séance de questions orales au gouvernement avec débat au Sénat.

Ce projet est financé par la Banque africaine de développement (BAD), alors que la Communauté Économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) en est l’organe d’exécution.

Pour financer l’étude, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur de 5 millions d’UC soit environ 8 millions USD. Ces dons ont été complétés par les fonds de contrepartie versés par les deux pays à hauteur de 1, 3 milliard de FCFA soit 2 088 099 USD.

Le pont, qui est un projet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sera constitué d’une route pour automobile et de rail pour le chemin de fer Kinshasa-Ilebo.

Les autorités des deux pays ont pu se mettre d’accord, en décembre 2013, sur le site où le Pont-route-rail sera érigé. Le site de Maluku au nord de Brazzaville a été retenu du côté de Brazzaville.

Les deux Congo implanteront des zones économiques spéciales (ZES) sur les deux rives pour intensifier les échanges économiques grâce à cette infrastructure.

La réalisation du projet permettra de toucher trois piliers de cette démarche d’intégration sous régionale. Il renforcera la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Il conduira à une réduction de délais d’attente lors de la traversée du fleuve, d’un pays à l’autre.

Enfin, il améliorera la qualité des services de transport et réduira les coûts associés.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville