Congo – Ville de Pointe-Noire : Les fresques de la route de la frontière désormais sanctuarisées

Il y a quelques jours, nous publiions un reportage sur les tableaux qui recouvrent le mur d’enceinte de l’école maternelle et l’école primaire de Tchimbamba, sur la route de la frontière, autrement dite route de Ngoyo. Nous relevions que ces fresques qui racontent l’histoire du Congo, sont de fait un patrimoine national qui devrait être protégé. C’est désormais chose faite. Les autorités culturelles et administratives de la ville de Pointe-Noire ont pris des mesures visant à sanctuariser le site.

En agissant en lanceur d’alerte, dans l’article intitulé « Des fresques offertes aux passants racontent l’histoire et subliment l’art », nous appelions la Direction de la Culture à Pointe-Noire, à défaut la mairie de la ville, à prendre des dispositions, pour protéger ces œuvres d’art.

''De nombreuses fresques sont menacées de dégradation et nécessitent une restauration. Pire, un kiosque de téléphonie installé à même le trottoir et qui du reste barrait certaines fresques de la vue des passants, apposait sa porte métallique à même le mur, une fois décrochée, avec le risque d’entailler les chefs-d’œuvre chaque jour davantage'', disions-nous.

Nos constatations et remarques ont été entendues à la Direction de la Culture à Pointe-Noire ainsi que la mairie de la ville. Des dispositions adéquates sont désormais prises, afin de sanctuariser ces fresques dont les figures ainsi représentées et qui chantent l’éternité, ont dans leurs domaines respectifs, marqué d’un trait appuyé, le marbre de l’histoire congolaise. 

Le Kiosque de téléphonie qui barrait certaines fresques, notamment Germain Bicoumat de la vue des passants, a été retiré. En témoigne la dalle sur laquelle reposait ledit kiosque.

Même les vendeurs n'ont plus le droit de pratiquer leur commerce le long du mur.

Mesdames et Messiers de la Direction de la Culture à Pointe-Noire et de la mairie de la ville, cette décision de sanctuariser ces œuvres d’art vous honore. Par ce fait, vous garantissez le culte du bel art, celui qui par delà la contemplation, interpelle l’âme des passants conviés à ce cours visuel d’histoire, comme dans un musée à ciel ouvert.

Ces fresques réalisées avec raffinement dévoilent des pages de l’histoire du Congo. Leur préservation, à travers la décision que vous avez prise de protéger leur environnement et partant les œuvres elles-mêmes, perpétue ainsi la mémoire collective que représente ce patrimoine national.

Soyez-en remerciés.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville/Crédit photos: Janique Murcia Ougambou