France – Antilles – Musique : Jacob Desvarieux est mort !

Il était l'un des fondateurs du groupe Kassav', monument aux Antilles qui a connu un énorme succès dans les années 80 en mélangeant des musiques locales pour créer un style, le zouk. Jacob Desvarieux est mort vendredi 30 juillet au CHU de Pointe-à-Pitre des suites du Covid-19.

Jacob Desvarieux, avait été hospitalisé le 12 juillet après avoir été contaminé par le coronavirus. De santé fragile depuis une greffe rénale, il avait été placé en coma artificiel, avait récemment indiqué le producteur du groupe Kassav' qui avait annulé tous les concerts prévus.

À l’annonce du décès de l’artiste, un flot d’hommages s’est élevé des quatre coins du monde.

''Les Français perdent aujourd'hui un artiste de talent, et une voix connue de tous", a tweeté le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu. Sur les réseaux sociaux, les hommages d'anonymes et de proches du chanteur ont rapidement afflué.

"Ce soir, la Guadeloupe tout entière pleure l'un de ses plus grands ambassadeurs, dont l'immense talent, les valeurs, la bonté d'âme et l'amour viscéral de son pays le faisaient rayonner bien au-delà de la sphère artistique", a réagi le président du conseil départemental de Guadeloupe, Guy Losbar.

‘’Les Antilles, l'Afrique et la musique viennent de perdre l'un de leurs plus grands Ambassadeurs. Jacob grâce à ton art, tu as rapproché les Antilles à l'Afrique. Dakar où tu as vécu te pleure. Adieu l'ami’’, a tweeté Youssou Ndour.

Avec Jacob Desvarieux, le goupe Kassav' a atteint le pic de sa popularité à la fin des années 80. Il signe un contrat avec la multinationale du disque CBS, sort l'album "Vini Pou" en 1987. L’album est consacré disque de platine et reçoit une Victoire de la musique en 1988.

Depuis, la mode du zouk est retombée, mais Kassav' a continué d'attirer un public notamment dans les nombreux concerts. Monument aux Antilles et star en métropole, le groupe est également très connu en Afrique.

Né à Paris en novembre 1955, Jacob Desvarieux a grandi en Guadeloupe où il s'est rapidement dirigé vers la musique. À 66 ans, l’homme a définitivement rangé sa guitare dont désormais, seules les sonorités qu’il y a égrenées, continueront de chanter son éternité.

Bien sûr que zouk la se sel médicament nou ni.

Adieu l’artiste !

Benoît BIKINDOU/Les Échos du Congo-Brazzaville