Musique : le chanteur congolais Sambadio est mort à Brazzaville

Admis au service de carcinologie du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU-B) depuis le 16 mai dernier, l’artiste musicien, Dieudonné Samba dit Sambadio est mort ce mercredi à la suite d’une longue maladie.

Quelques stars de la chanson congolaise, comme Bongo Propheta a tenu à rendre hommage, depuis Pointe-Noire, au chanteur de « Tadie ».

« C’est avec une vive émotion et une immense tristesse que nous apprenons la disparition de Sambadio, véritable légende de la musique congolaise, ce mercredi au CHU de Brazzaville. Sambadio était à nous, Sambadio était à son public, Sambadio était au pays. Parce que Sambadio était beaucoup plus qu'un chanteur, c'était la vie. Pour beaucoup, il est devenu une présence indispensable, un ami, un frère. Certains d'entre nous ont le sentiment d'avoir perdu un membre de sa famille. Je sais que beaucoup d'entre nous depuis quelques heures découvrent une solitude étrange. Nous aussi, nous étions dans sa vie. Nous avons aimé ses chansons, nous avons vécu ses ennuis et, à chaque instant, nous l'avons aidé parce qu'il savait que nous étions là pour lui », nous a confié Bongo Propheta les larmes aux yeux et très inconsolable.

Doté d'une voix incomparable entre toutes, danseur hors du commun, abandonné à lui-même, il avait lancé un SOS et répété en boucle sur les réseaux sociaux pour qu’on lui vole au secours. Le ministre de la Culture, Dieudonné Mouyongo était même à son chevet pour lui remettre une enveloppe.

Auteur-chanteur-compositeur, Sambadio a été révélé au grand public dans les années 1990 avec la chanson “Tadie” composée au sein de l’orchestre Vivacité mélodia, dont il était le leader. Cette chanson a caracolé les hit-parades congolais au point d’être plébiscitée meilleure chanson de l’année au hit-parade de Radio-Congo.

En 2000, il lance la chanson “Analysez” qui fait de lui le meilleur auteur compositeur de l’année.

Après un passage à vide, qui a duré presqu’une décennie, Sambadio est revenu sur scène en 2010 avec le groupe d’interprétation ponténégrin « Les Makandas » dont il est l’un des leaders, avec lequel il a livré un concert mémorable à l’Institut français de Pointe-Noire en 2017.

Le soleil s’est couché sur une vie bien remplie et continuera toujours de briller dans le jardin des souvenirs de ses œuvres antologiques.

Adieu l’artiste !

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville