La police serait-elle impuissante face aux ''bébés noirs'' ?

Leurs dernières victimes en portent encore les stigmates. Alors qu’ils seraient recherchés par la police pour avoir semé la terreur, le 11 avril à Mikalou, les Bébés noirs sont encore passés à l’action, en blessant un jeune militaire dénommé, Maurice Mongo Nguengou-Kellé ainsi qu’une jeune fille, Liliane Mokolaga.  

L’événement s’est déroulé dans la rue Okoyo, précisément au quartier Petit-chose à Talangai, dans le 6ème arrondissement, aux environs de 18 heures ce samedi.

Témoignant de sa mésaventure, l’une des victimes, Maurice Mongo Nguengou-Kellé explique:  « c’est pendant que je me trouvais devant ma boutique que j’ai vu une jeune fille d’environ 25 ans en train de passer, tenant un téléphone à la main. Mais, à côté d’elle il y avait une voiture Rav4 stationnée. À l’intérieur de cette  voiture il y avait quatre personnes parmi lesquelles, un homme d’au moins  50 ans qui interpellait avec insistance la jeune fille. Prise de peur,  cette dernière s'est empressée de fuir.  C'est à ce moment que deux jeunes garçons sont  sortis de la voiture  munis de machettes. Ils l’ont rattrapé pour ravir son téléphone. Constatant que la fille était seule et en danger, je suis allé à son secour.  Les deux bandits ont alors convergé vers moi, brandissant leurs machettes pour m'agresser. Et, J’avais réussi à faire pivoter et à terrasser l’un d’entre eux quand leur chef a autorisé l’autre à m'entailler le dos. C’est la cause des blessures graves au niveau de mon visage et du dos ».

Réagissant en habitant du quartier, Marvel Inkoué-Etembé a reconnu que leur quartier vit actuellement dans une insécurité grandissante. « Nous demandons à ce que la sécurité soit renforcée dans notre quartier, car ce qui vient de se passer frustre les populations. En dehors de ces actes d’agression, les femmes sont aussi violées », a-t-il ajouté.

La deuxième victime, Liliane Mokolaga a déclaré, « je revenais de chez ma sœur qui habite la rue Okoyo et pendant que je marchais, j’ai entendu quelqu’un m’appeler avec insistance. Prise de peur, je voulais fuir et  aussitôt deux jeunes armés de machettes m’ont pris par la main pour me ravir le téléphone. J'ai été sauvée  grâce à l'intervention de la première victime».

Les repaires des différents groupes desdits ''bébés noirs'' sont bien connus de tous, pourtant ces malfrats continuent d'écumer comme des pirates des siècles lointains, dépouillant, violant et tuant.

Beaucoup de brazzavillois se demandent si quelques policiers ''ripoux'' ne seraient pas en collusion avec les ''bébés noirs'', d'où la quasi impunité qui leur est ''garantie''.

Arielle KAMBISSY