Congo : célébration de la Journée mondiale de l’eau

Instituée en 1993 par l’Organisation des Nations Unies, via l’adoption de la résolution A/RES/47/193 par l’Assemblée générale des Nations Unies, la Journée mondiale de l’eau est célébrée aujourd’hui, 22 mars, à Brazzaville. Elle a pour objectif de sensibiliser les sociétés aux problématiques y relatives. Pour cette année, le thème est : « L’eau et l’emploi ».

L’eau source de vie est au centre du développement humain, social et économique. Aujourd’hui dans le monde, la plupart des secteurs d’activités en dépendent. Les ressources en eau participant à la santé des populations favorisent en même temps la création et le maintien des emplois dans des secteurs aussi divers que l’extraction, l’approvisionnement et l’assainissement.

Au regard de son implication transversale à tous les domaines de la vie, les problèmes d’accès à l’eau doivent donc être, plus que jamais et pour les années à venir, une prérogative essentielle pour une croissance économique durable.

On rappelle que le Congo est situé dans une zone de climat de type équatorial avec une pluviosité annuelle moyenne de plus de 1 600mm d’eau. Il dispose d’une part d’un réseau hydrographique dense avec deux principaux bassins, le Congo et le Kouilou - Niari, et d’autre part de ressources en eau souterraines importantes sauf sur les plateaux Batéké pour des raisons pédologique et géologique.

Mais cette eau, pourtant potentiellement disponible, est, en milieu rural où le taux de desserte en eau potable est de 14%, de mauvaise qualité pour certaines populations, et difficilement accessible pour d’autres en raison de l’éloignement des villages par rapport aux points d’eau.

Ces difficultés d’accès à l’eau s’expliquent par la marginalisation de l’eau dans les programmes de développement, le manque de concrétisation des actions envisagées pour l’amélioration des conditions de vie des populations en milieu rural et la faible intégration des problèmes liés à l’eau dans les programmes de santé.

Les pratiques des populations rurales en matière d’hygiène et d’assainissement contribuent, elles aussi, à la fragilisation des populations, surtout les enfants qui sont exposés à toutes sortes de maladies hydriques (diarrhées, dermatoses, verminoses…).

Germaine Mapanga