Les agents du Conseil national de lutte contre le Sida en grève

Les agents du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida (SEP/CNLS) de Brazzaville, organe de référence au Congo pour la lutte contre le Sida, reconnu par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) et l’Onusida, observent une grève générale pour réclamer le versement de leurs salaires impayés au cours de l’année 2015.

Depuis le début de l’année, l’activité du CNLS créé en 2004 est au point mort, ses locaux sont vides de visiteurs et de patients à la recherche d’informations. Plus aucune activité de prévention n’est en cours, plus rien pour lutter contre la menace de pandémie qui guette le pays.

Le vice-président de l’Association des jeunes positifs du Congo, Thierry Maba, lance un appel en direction des autorités car depuis 2011, il assiste « à un délabrement progressif du dispositif mis en place avec l’effort de tous et personne ne peut imaginer les lourdes conséquences que le pays encourt ».

Après une baisse significative des contaminations observée en 2009 avec un taux de prévalence d’environ 3,2 %, on note une recrudescence des cas de contamination avec un taux de prévalence de 4,2 % à l’échelle nationale.

Le Sida est devenu la première cause de mortalité des jeunes au Congo, et Pointe-Noire, la capitale économique arrive en tête avec un taux de prévalence chez les 15/49 ans de l’ordre de 10 % en 2015.

Aurélie ISSIMBA