Congo : Les pauvres toujours plus pauvres

Le Congo-Brazzaville lutte aujourd’hui pour se sortir d’une pauvreté qui affecte 70 % de ses quatre millions d’habitants, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La majorité des congolais vivent avec moins de deux dollars américains par jour.

Selon d'autres rapports, 58,50% des pauvres au Congo passent une journée ou plus sans repas. 91% conservent l’eau dans les bidons de 25 litres compte tenu de l’éloignement des points d’eau et sont obligés, en zone rurale par exemple, de parcourir plus de 8 kilomètres parfois pour s’en procurer. 82,90% des pauvres déclarent s’éclairer avec le pétrole.

Les moins de 25 ans (soucieux généralement de leur avenir) n’ont guère d’autre possibilité que le petit commerce. Des ressources beaucoup trop faibles ne leur permettent pas de satisfaire à leurs besoins essentiels, surtout lorsque surviennent des accidents de la vie (maladie notamment).

Comment survivre quand on a moins de 150 francs CFA par jour et par personne. Assurer les frais liés à l’éducation des enfants est de plus en plus une gageure.

L’avenir des jeunes est ainsi gravement obéré, et en outre quand les emplois font défaut.

Certes les gestes de solidarité sont nombreux, mais il est significatif de noter que les plus pauvres, tout en bénéficiant, en perçoivent la contrepartie qui est un sentiment de dépendance, générant chez eux un sentiment de solitude et d’exclusion.

L’absence d’emploi apparaît ainsi comme le facteur crucial de la désocialisation. Les conditions de vie qui sont actuellement celles des plus pauvres ont un fort retentissement sur leur santé, en raison du manque d’hygiène (faute d’avoir accès en suffisance à l’eau potable, au savon etc.).

L’inquiétude est grande pour les jeunes générations.

Bien que le Congo figure parmi les principaux producteurs de pétrole d’Afrique, le pays croule sous le poids de sa dette, une dette qui maintiendra sans doute de nombreux congolais dans la pauvreté. Le gouvernement Mouamba II a du pain sur la planche.

Germaine Mapanga / Les Echos du Congo Brazzaville