Brazzaville : Le député Bersol Exaucé Ngambili Ibam lance l’opération « Zéro élève par terre »

Le véritable développement n’est possible que s’il existe une bonne politique de l’éducation. Celle qui passe par la mise sur pied des infrastructures adéquates. Des soubassements permettant à nos enfants de pouvoir se former dans les meilleures conditions. C’est dans cette optique que le député de la deuxième circonscription électorale du neuvième arrondissement de Brazzaville (Djiri), Bersol Exaucé Ngambili Ibam alias Beni, vient de lancer une opération, unique en son genre, dénommée « Zéro élève par terre » en vue de soutenir les établissements publics de la capitale congolaise souvent confrontés à un déficit criard en matière de tables- bancs.

Dans un élan d’altruisme, le député Bersol Exaucé Ngambili Ibam a fait don de plusieurs tables-bancs à l'école Ibalico.

«Nos enfants ont des difficultés de suivre les cours, ils ont l’habitude de s’asseoir par terre ou sur des petits bancs. Ils ont besoin des salles de classe bien aménagées et comportant toutes les commodités d’usage qui leur permettront en retour de donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est pourquoi j’ai fait ce geste afin de palier à ce problème », a-t-il expliqué sous les applaudissements nourris des bénéficiaires.

C’est le directeur de cet établissement scolaire situé dans le neuvième arrondissement de Brazzaville, qui a réceptionné officiellement ces nouveaux tables-bancs qui viennent ainsi répondre au déficit observé depuis des années dans cette école.

Satisfait de cette bouffée d’oxygène du jeune député Beni, le directeur a félicité l’initiative tout en appelant «à l’esprit de civisme des élèves afin de faire bon usage de ce précieux don ».

Une bonne citoyenneté s'impose également pour que les riverains autour de cet établissement scolaire en respectent le mobilier car les tables-bancs se dégradent avec l'usage mais ils sont aussi détournés.

On rappelle que le Congo compte 1 million 400 mille élèves au public, repartis ainsi qu'il suit : environ 700 mille à l'école primaire, 400 mille au collège et 200 mille au lycée.

Avec un ratio de 2 élèves par table-banc, il faudrait en disposer de 700 mille au moins, pour satisfaire la demande. L’enseignement primaire et secondaire a actuellement besoin de plus de 300. 000 voire 500. 000 tables-bancs.

Pour régler le problème, le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso a demandé au mois d’avril dernier, aux responsables de la CIB-Olam basée à Pokola, dans le département de la Sangha et ceux de Likouala Timber de pallier à ce déficit pour sauver l'image de l'école congolaise.

Le coût global de cette demande recommandée par le gouvernement est estimé à 21 milliards de francs cfa.

Récemment dans un reportage diffusé sur Télé Congo, plusieurs images surréalistes montrent en effet des élèves du complexe scolaire de Kintélé, au nord de Brazzaville, suivre les cours assis à même le sol ou sur des rondins de bois. Certains obligés de louer des chaises dans des débits de boissons. D’autres apportent, chaque matin, leur siège pour suivre les cours.

Germaine Mapanga : Les Echos du Congo Brazzaville