Congo –  Transports routiers : les syndicats dénoncent les tracasseries de la force publique sur la nationale 1

Des chauffeurs outrageusement verbalisés et sommés de payer sur le champ, des voyageurs obligés de s'acquitter d'un droit de passage, des pratiques récurrentes de la force publique sur la nationale1. Les transporteurs routiers en ont exprimé leur raz-le-bol.

Dans une déclaration rendue publique le 05 octobre à Brazzaville par le secrétaire général de la FE.SY.P.T.C, Ngatsé Itoua Mbola, la fédération syndicale des professionnels de transports du Congo et l’Union des employés des transports en commun (U.E.T.C) ont, de vive voix, dénoncé les violations abusives de la libre circulation des personnes et des biens sur la route nationale 1 et les voies secondaires par la force publique.

Selon ces syndicats réunis en assemblée générale, ces pratiques s’illustrent par le fait que des chauffeurs et des passagers sont rançonnés au niveau des barrières érigées pour les contrôles.

Il est exigé le payement d'une somme de 1500 à 15.000 FCA selon le gabarit du véhicule ; le paiement forcé des quittances et du droit de passage à chaque contrôle.

Pour les usagers, il y a la non prise en compte des permis de conduire, des passeports et des cartes scolaires pour les mineurs comme pièces justifiant leur nationalité ; les mauvaises méthodes d’interpellation accompagnées du lynchage dont sont victimes certains chauffeurs ; enfin, la dissimulation des véhicules de la force publique dans les herbes surprenant les transporteurs dans l'intention de les rançonner, la multiplication des barrières entre Dolisie et Londela-Kayes (12 au total).

« Ces pratiques entravent le contrat qui nous lie à l’État, étant donné que nous payons des taxes, et occasionnent en même temps un manque à gagner aux transporteurs. Le gain n’est plus le même parce qu’en route, il y a perturbation par des forces de l’ordre », a souligné le président du patronat national de l’U.E.T.C, Sar Gilberty Gampio.

À l’issue de cette assemblée générale, les transporteurs des différents départements ont recommandé au bureau exécutif fédéral national d’établir un cahier de charges où seront mentionnées toutes ces revendications, et qui sera déposé aux autorités compétentes.

Bertrand BOUKAKA