Une rentrée scolaire plus chère au primaire, au collège et au lycée : c’est ce qui attend les familles cette année. Pour des parents qui se lancent déjà dans la préparation de la rentrée des classes 2017-2018 dans un contexte budgétaire extrêmement contraint, les fournitures scolaires sont devenues plus coûteuses que des années précédentes à Brazzaville comme à l’intérieur du pays.
Traditionnellement, la ruée vers les cahiers, cartables et autres fournitures scolaires débute réellement à la mi-septembre.
Le livre horizon d’Afrique niveau 6e que l’on pouvait acheter l’an dernier à 7000 F CFA voire 6500 FCFA par exemple se vend maintenant à 10000 FCFA voire 12.000 FCFA. Et le lot de quatre cahiers de 192 pages que l’on achetait 2000 FCFA se vend maintenant à 4000 FCFA. Même chose pour le prix d’une ardoise qui passe de 700 FCFA à 1000 FCFA.
Ces prix varient d’un vendeur à l’autre et laissent pantois de nombreux parents surtout ceux-là qui ont reçu des élèves vacanciers à qui il faudrait à la fois préparer leur rentrée et s’occuper de leur retour.
Les dépenses liées à la rentrée ne constituent qu’une petite partie du coût de la scolarité. Or, les transports et la restauration représentent aussi un coût important, ainsi que les inscriptions et assurances scolaires.
Mutuellement, les deux camps se plaignent de la rareté de la clientèle pour les uns et la cherté des prix chez les autres. Beaucoup des chefs de familles rencontrés ont déclaré être dans l’incapacité d’acheter la tenue scolaire et le sac pour leurs enfants par faute de moyens.
De leur côté, les commerçants reconnaissent que la conjoncture est très dure, mais rares sont ceux qui acceptent d’accorder la moindre faveur aux chefs de familles en abaissant les prix ou en donnant les fournitures scolaires à crédit.
Les plaintes constituent un appel que les parents lancent aux autorités du système scolaire pour une meilleure prise en charge de la vie scolaire de leurs enfants car l’école devient de plus en plus chère au Congo.
Soulignons que plusieurs élèves sont souvent jetés dehors pour le fait qu’ils ne possèdent pas leur uniforme ou fournitures scolaires.
Germaine Mapanga
