Brazzaville : La DG du CHU Gabrielle Ambiero huée, conspuée et insultée

Limogée sans ménagement mardi dernier, l’ex directrice générale du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Brazzaville, Gisèle Marie Gabrielle Ambiero a été raccompagnée hier sous les huées des agents.

Sortie peu glorieuse, hier à Brazzaville, pour Gisèle Marie Gabrielle qui a été raccompagnée sous les huées du personnel qu’elle dirigeait depuis 2016.

«Moyibi !», autrement dit « voleuse !», «Même pas honte !», «On a gagné !», sont les principales phrases qui ont été jetées à la face de l’ex-DG du CHU qui, pour l’occasion, a bénéficié de la protection des agents de la police nationale.

Quatre mois après sa prise de fonctions en qualité de directrice générale du CHU de Brazzaville, Gisèle Marie Gabrielle Ambiero Alliandzi fait parler d’elle, en bien ou en mal. Elle a annoncé la rupture des contrats de complaisance et l’installation de la télésurveillance, ainsi que plusieurs mesures en vue d’améliorer les prestations de l’établissement.

Les luttes intestines au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville ont fini par se révéler au grand jour. Et c’est encore elle qui en fait cas dans une lettre ouverte adressée via la presse au chef de l’Etat congolais Denis Sassou Nguesso.

Nommée par décret présidentiel en février 2016, Gisèle Marie-Gabrielle Ambiero dit avoir choisi l’option d’une lettre ouverte dans la presse après avoir tenté mainte fois de rencontrer le président Denis Sassou Nguesso.

Sans faux-fuyant, l’ex directrice du CHU de Brazzaville dresse un tableau sombre de son établissement qu’elle décrit être dans un “état déplorable” et pointe “le récurrent fonctionnement malheureux” qui y est opéré.

Gisèle Marie-Gabrielle Ambiero affirme ouvertement être freinée dans son élan de redorer l’image du centre hospitalier par un “grand réseau mafieux” qui “vole, pille, ment, désoriente et désinforme”. En d’autres termes, elle accuse ses détracteurs dont le seul dessein est la “cupidité démesurée” d’orchestrer un plan de dénigrement contre sa personne parce qu’elle a “refusé de (se) faire corrompre et de faire leur funeste volonté habituelle”.

Espérons d’ores et déjà que les choses se passent mieux avec son remplaçant Jérémie Mouyokani, jusque-là conseiller technique au Ministère congolais de la Santé et de la population.

Germaine Mapanga