Congo – Éducation : Début des épreuves du baccalauréat 2017

Ils sont un peu plus de 83.000 élèves à affronter les épreuves du baccalauréat, à partir de ce mercredi et ce jusqu'en fin de semaine, sur l'ensemble des centres d'examens du territoire national. Des dispositions particulières de sécurité ont été prises afin d'assurer la bonne tenue de l'examen.

Tout voir pour être sûr que tout marche, le ministre de l'enseignement primaire et secondaire, Anatole Collinet Makosso a fait la ronde des centres d'examens pour s'assurer du bon démarrage des épreuves du bac.

83.860 candidats dits officiels et 23.478 candidats libres, la session de juin 2017 se distingue par le nombre élevé de candidats, mais aussi par les mesures prises en amont par les autorités de l'éducation nationale, pour endiguer le phénomène de fraude qui avait tendance à se généraliser.

Face à la fraude, le gouvernement a mis en garde les élèves, les parents d'élèves mais surtout les promoteurs des écoles privées qui pour s'attirer un label de compétences sous-tendu par de bons résultats aux examens, s'organisent souvent en de réseaux quasi mafieux de fraude.

Afin de dissuader les éventuels contrevenants, des mesures ont été dépoussiérées de commun accord avec le ministère de la justice, pour faire de la fraude scolaire un délit qui outre la sanction administrative de privation d'examen, se double désormais d'une sanction pénale, un an d'emprisonnement, presque jamais appliquée, alors que la loi existe.

La session de 2017 est aussi marquée par la situation dans le département du Pool, notamment dans sa partie sud où les candidats des lycées de Kinkala et Mindouli affrontent l'examen avec la peur des troubles devenus quasi quotidiens dans cette partie du pays.

Pour ces élèves, l'année scolaire aura été pleine de tumultes. Même si les autorités les déclarent dotés de connaissances indispensables pour affronter l'examen, il n'en demeure pas moins qu'après une scolarité hachée, le moral de ces candidats n'est pas des plus sereins.

Quoi qu'il en soit, partout où il y a des centres d'examens, les autorités politico-administratives s'emploient à la bonne marche des choses avec une implication qui rehausse le caractère mythique de cet examen qui ouvre les portes de l'université et des études supérieures.

L'autre particularité de la session du baccalauréat 2017, c'est la précocité de la date de l'examen qui se tient habituellement dans la deuxième semaine de mois de juin, avec des cours, sinon des révisions qui s’étalent jusqu'à fin mai.

De ce coté, des évaluations pédagogiques ont jugé le volume horaire des cours atteint et les programmes bouclés à temps pour permettre aux candidats une période de révision convenable, afin d'affronter l'examen dans de bonnes dispositions.

Reste que le jugement, se fera aux résultats.

Bertrand BOUKAKA