Congo – Santé : Résurgence de la « gale cara-cara » à Brazzaville

Une forme d'irritation de la peau semblable à la gale, dite « cara-cara » est réapparue à Brazzaville. L'agent vecteur est un petit insecte rouge et noire de la taille d’une grosse fourmi, le paederus.

« Cara-cara » ou « Ekonda », il y a bien longtemps que cette maladie de la peau assimilée à l'insecte qui la provoquait avait disparu.

À l'approche de la saison sèche, depuis quelques semaines dans plusieurs quartiers de Brazzaville, l'insecte « Cara-cara » - ainsi nommé au Congo pour ses couleurs noir et rouge qui renvoient au maillot du club CARA - ou « Ekonda », son nom en RDC, sévit à nouveau.

Ce coléoptère laisse des brûlures sur la peau lorsqu’il y est écrasé.  La sensation s'accompagne d'une irritation de la peau qui poussent à gratter, au point de s'infecter par une espèce de venin sécrété par l'insecte,  une substance chimique appelée « Pédérine », celle-là même qui provoque des démangeaisons et ces lésions vésiculeuses semblables à des brûlures.

Ce qui est sûr, les lésions laissées par la pédérine ne sont ni mortelles ni contagieuses mais douloureuses. Elles guérissent spontanément en une semaine. Pourtant, à l'endroit agressée se forme une espèce de gale qui contamine le reste du corps, au fur et à mesure qu'on a les mains souillées de « pédérine.

De nombreuses jeunes filles en gardent un souvenir amer.

Alors un conseil de spécialiste,  il ne faut pas écraser l'insecte sur la peau. Faire juste un mouvement pour le mettre à terre et l’écraser avec un objet.

Garder la prudence au moindre chatouillement, "car toute précipitation à frotter la zone touchée peut entraîner l’expansion  de la pédérine.

Depuis la survenue de l'épidémie de »cara-cara » à Brazzaville, les autorités sanitaires ne semblent pas se préoccuper de la situation, sans doute jugent-elle le risque de faible importance. Pourtant, les inquiétudes ne manquent pas chez ceux qui rencontrent ces insectes à domicile ou sur leur lieu de travail.

Bertrand BOUKAKA