Le président de l'Union des démocrates humanistes Yuki et député de Kinkala, Guy-Brice Parfait Kolélas a déclaré hier sur les antennes de RFI, que sur les 13 districts que contient le département du Pool (sud), «il y a 6 districts qui sont en détresse, voire dans le chaos. Et dans ces districts, la quasi-totalité des villages ont été détruits, brûlés, des populations se sont déplacées massivement ».
L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 qui dénonce le calvaire que vivent les populations de cette région prise en otage depuis avril 2016 par le pasteur Ntoumi et ses ninjas, affirme également qu’il y a la malnutrition dans le Pool.
«On compte près de 75 femmes et enfants malnutris à kibossi », a précisé Parfait Kolélas tout en précisant que la ville de Brazzaville a reçu 13.800 déplacés venus du Pool.
On rappelle que depuis un an, le pasteur Ntoumi et le gouvernement congolais s'accusent mutuellement d'être responsables de la recrudescence des violences dans le département du Pool.
Le gouvernement congolais multiplie les déclarations publiques depuis un an pour dénoncer la gravité du calvaire dans le Pool. Parmi les déclarations qui ont marqué les esprits, il y a entre autres, celle de Pierre Mabiala, le ministre congolais de la Justice en octobre dernier.
«Aucune ONG et autre organisation des droits de l’homme ne dénoncent ou ne condamnent ces violations des droits de l’homme dans le Pool, ce qui est curieux. C’est plutôt le calme plat comme si les hommes, les femmes et les enfants victimes de ces violences n’ont pas de droits humanitaires à faire valoir », a-t-il déclaré.
Dans un entretien diffusé sur France 24 ce week-end, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso a nié les exactions attribuées par les organisations de défense des droits de l'Homme et l'existence d'une crise politique dans la région du Pool. Il a également refusé de négocier ou de dialoguer avec « les terroristes ».
Germaine Mapanga
