Voirie urbaine : Des artères de Brazzaville dans un état de dégradation avancée

On ne le dira jamais assez. Au Congo, malgré la rupture prônée par le président Denis Sassou Nguesso, il y a des gens qui n’ont cessé de ramer à contre sens. Ici un semblant de bitume, puis le sable ! Ensuite du bitume, et encore une fois la terre ! C’est le triste spectacle auquel assistent, impuissants, les usagers des routes des quartiers de Brazzaville, qui sont dans un état de dégradation très avancée, en dépit des réhabilitations qui y ont été effectuées.

Il va sans dire que si certaines rues et ruelles ont jadis eu la chance d’être bitumées, il a donc fallu quelques années seulement pour qu’elles se dégradent à nouveau. En lieu et place du goudron, des crevasses recouvrent la majeure partie des tronçons.

Aujourd’hui, place à la boue, aux flaques d’eau et aux véhicules roulant à vive allure, éclaboussant ainsi les piétons qui ont eu la malchance de se trouver à cet endroit.

D’où des problèmes sur la qualité des travaux de certaines entreprises qui excellent dans le saupoudrage.

«Les pouvoirs publics devraient recourir à la solution des pavés », estiment certains brazzavillois.

L’image peu reluisante qu’offre aujourd’hui la voirie urbaine de la ville capitale fait dire aux riverains que la mairie centrale mérite encore plus des moyens pour entretenir le réseau routier urbain tout en reconnaissant que les conditions climatiques compromettent aussi la qualité des travaux.

Un agent municipal ayant requis l’anonymat stigmatise que les entreprises adjudicataires « répondent parfois aux exigences financières de certaines personnalités véreuses les ayant aidés à obtenir les marchés, pour ne poser au finish qu’une couche infime de bitume sur la chaussée ».

Les premiers signes de décrépitude des principales routes surviennent, dans ce cas de figure, en l’espace de deux à trois ans seulement après leur réhabilitation.

Un travail de Sisyphe. Le gouvernement gagnerait à être très regardant sur les investissements réalisés à partir des fonds du contribuable congolais.

Germaine Mapanga