Congo- Education : le gouvernement s’engage à fabriquer 300. 000 tables-bancs

Au Congo-Brazzaville, l’enseignement primaire et secondaire a actuellement besoin de plus de 300. 000 voire 500. 000 tables-bancs. Pour régler le problème, le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui séjourne dans la partie nord du pays, a demandé aux responsables de la CIB-Olam basée à Pokola, dans le département de la Sangha et ceux de Likouala Timber de pallier à ce déficit pour sauver l'image de l'école congolaise.

«Depuis longtemps, nous avons pris attache avec des industriels nationaux : la CIB Olam et Likouala Timber pour voir avec eux leur capacité de production pour nous permettre d’avoir des tables-bancs standardisés. Mais, le besoin est important si nous voulons avoir le même type de tables-bancs dans tous nos établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré Collinet Makosso.

«Vous imaginez trois mille sur un besoin minimal de trois-cents mille tables-bancs, nous ne sommes pas encore même à 10%, mais à environ 1%. Donc nous avons tenu à venir regarder les conditions de travail de ce partenaire. Ils nous ont montré le premier modèle qu’ils ont fait et nous allons poursuivre les discussions pour voir comment la question peut être définitivement résolue », a-t-il ajouté.

Le Congo compte 1 million 400 mille élèves au public, repartis ainsi qu'il suit : environ 700 mille à l'école primaire, 400 mille au collège et 200 mille au lycée.

Avec un ratio de 2 élèves par table-banc, il faudrait en disposer de 700 mille au moins, pour satisfaire la demande.

D'autre part, pour désengorger les classes excessivement pléthoriques, il faut construire au moins 250 salles de classes à équiper.

Les table-bancs se dégradent avec l'usage mais ils sont aussi détournés.

Récemment dans un reportage diffusé sur Télé Congo, plusieurs images surréalistes montrent en effet des élèves du complexe scolaire de Kintélé, au nord de Brazzaville, suivre les cours assis à même le sol ou sur des rondins de bois. Certains obligés de louer des chaises dans des débits de boissons. D’autres apportent chaque matin leur siège pour suivre les cours.

Germaine Mapanga