Le directeur technique et des exploitations de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE), Antoine Oléa a interpellé, le 20 avril à Brazzaville, la population congolaise sur les dangers de consommer une eau stockée et non renouvelée.
«Ce que nous déconseillons aux populations, c’est de ne pas boire l’eau de pluie ou laisser de l’eau pendant plusieurs jours dans les bidons, dans les bâches à eau sans la renouveler », a déclaré Antoine Oléo.
Pour lui, qui dit bâche à eau dit emmagasinement des réserves d’eaux qui peuvent se quantifier en plusieurs mètres cube, donc en des milliers de litres d’eau endormie chez les populations. Cette eau morte peut générer des algues et rendre l’eau impropre à la consommation parce qu’elle n’est pas renouvelée.
«Je demande à ceux qui ont des bâches à eau chez eux de se présenter à la SNDE, nous avons un laboratoire assermenté qui peut analyser leur eau et leur dire si celle-ci est encore consommable ou non», a précisé Antoine Oléa.
Au Congo-Brazzaville, l’accès à l’eau potable continue à poser des problèmes dans plusieurs villes du pays. Il y a de ces quartiers pour lequel, l’eau potable est non seulement un luxe mais également absente.
Pour s’approvisionner en eau, les habitants recourent à l’eau de pluie canalisée à défaut des puits d’eau. Ils se sont organisés en développant des stratégies de canalisation d’eau de pluie. Il est installé dans certaines parcelles un dispositif de réception d’eau de pluie sur le toit. Celui-ci appuyé par des cordes en fer ramène jusque dans de petites chambres de réserve loties spécialement pour la conservation des eaux.
Une idée géniale mais dangereuse car le recours à cette eau non traitée, recueillie et conservée dans des conditions d’hygiène non conformes, expose ces populations surtout les enfants à diverses maladies hydriques.
Comme on peut s’en rendre compte, cette eau ne sert pas seulement qu’aux travaux ménagers mais également à la consommation. Imaginez le drame.
Germaine Mapanga