Congo – Université Marien Ngouabi : Étudiants, personnel administratif et enseignants étalent leurs grèves sur l'année

Le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synesup), le Syndicat national de l’université (Synalu) et le Syndicat du personnel non-enseignant du supérieur (Synepes) observent un mouvement de grève dit « Université morte ».

Qu'en sera t-il de l'année universitaire en cours. Une chose est sûre, elle se sera déroulée en dents de scie et sa validation bien sujette à caution.

Entre grèves des étudiants pour non payement de bourses et celles du personnel enseignant et non enseignant, pour cause de retards de salaires, l’Alma mater se meurt.

Une fois encore le mécontentement achoppe autour des questions salariales. Outre qu'ils en demandent le règlement, les enseignants qui exigent la simultanéité du payement de leurs salaires avec ceux des autres fonctionnaires, ont donné mandat au collège intersyndical de négocier avec la tutelle.

Les enseignants de l'UMNG revendiquent également le paiement des heures complémentaires et supplémentaires, le paiement des primes d’encadrement et de surveillance des devoirs, des examens, de surveillance et d’encadrement des thèses et mémoires, des arriérés. Ils appellent le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, à débloquer cette situation.

Dans leur déclaration, les membres de l’intersyndicale ont aussi fustigé le non-décaissement régulier du budget de fonctionnement de l’Université. Cette inobservation a pour conséquence la non-validation de l’année académique 2015-2016 et du 1er trimestre 2016-2017. Pourtant, le budget 2017 de cette institution, adopté à plus de 43 milliards de FCFA, est en hausse de 25%, par rapport à celui de l’année dernière.

L’université Marien Ngouabi jouit d’une autonomie de gestion financière, à l’instar du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville.

Bertrand BOUKAKA