Congo – Parlement : La violence en milieu scolaire examinée au sénat

La séance des questions d’actualité au sénat a été consacrée à la violence en milieu scolaire, le 15 mars dernier. Interpellé, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso s'est expliqué sur les causes du phénomène et les moyens de l'endiguer.

Les débats ont porté sur les questions posées par les sénatrices Jacqueline Moundzalo et Charlotte Olondowé. 

La première a insisté sur le caractère quasi généralisé des faits de violence en milieu scolaire, qui « a atteint une propension démesurée dans notre pays ». Ces comportements déviants sont constatés tant des les écoles publiques que privées. « Aussi, devient-il imprudent, voire risqué de nos jours, de laisser partir seuls des enfants, quel que soit leur âge pour les établissements scolaires », s'est inquiétée la sénatrice.

Jacqueline Moundzalo a interrogé le ministre sur les causes de ce regain de violence et  les mesures sécuritaires dissuasives prises pour mettre fin à ce phénomène.

Sur le même sujet, la sénatrice, Charlotte Olondowé a demandé au ministre de s'expliquer sur la mort en plein établissement scolaire de l’élève Itoua au lycée Antonio Agostinho Neto.

Les sénatrices Moundzalo et Olondowé

Dans ses réponses, Anatole Collinet Makosso a relevé que les origines de cette violence en milieu scolaire sont à rechercher dans la perte des valeurs morales, le surpeuplement des établissements scolaires mais aussi la responsabilité des parents qui ne jouent plus  leur rôle dans l'éducation des enfants.

Quant au décès de l'élève Itoua au lycée Aghostino Neto, le ministre Anatole Collinet Makosso a fait savoir qu'il est intervenu après une rixe avec d'autres jeunes qui voulaient lui ravir son téléphone portable. Poignardé par un de ces jeunes, l'élève Itoua succombait de sa blessure à l’hôpital de Talangai. Rattrapé, l'assassin avait aussi été aussi abattu.

Pour arrêter ce cycle de violence, Anatole Collinet Makosso a rassuré les sénateurs sur les mesures en cours prises par le gouvernement.

Il s'agit de l'application  dans les brefs délais de  l'arrêté ministériel sur la prévention de la violence en milieu scolaire, du renforcement des équipes de maîtrise chargées de mettre de l’ordre dans les établissements, de la fouille systématique des élèves à chaque entrée des écoles, de l'ouverture du lycée de la révolution et du CEG Gampo Olilou en vue de désengorger le lycée A. A. Neto.

Le gouvernement, a enfin indiqué le ministre, mettra un accent particulier sur la création d’autres lycées pour endiguer le phénomène.

Bertrand BOUKAKA