Au troisième jour de leur grève entamée lundi 6 mars, les agents de l'hôpital de Loandjili entendent poursuivre le mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Faute de soins, de nombreux malades quittent l'hôpital pour la maison ou les autres établissements sanitaires.
Dans une déclaration, rendue publique ce mercredi, l'intersyndical de l’hôpital de Loandjili a dressé un catalogue de revendications soumises à la direction générale qu'il accuse en outre de gabegie dans la gestion de cet hôpital, « précieux bijoux offert par le chef de l'État, hélas mis entre de mauvaises mains », peut-on y lire.
Parmi les griefs dénoncés, l'intersyndical pointe entre autres, « la non application des protocoles d'accord signés », « des recrutements intempestifs constatés », « le renvoi arbitraire des agents sans respect des procédures », « l'irrégularité du payement des salaires », « le blocage des avancements et reclassement des travailleurs » ou encore « le manque de volonté de négocier ».
D'autre-part, l'intersyndical exige le relèvement du point d'indice à 300 ainsi que décidé par le président de la république et l'application des conclusions de la commission sur le rétablissement de la cohésion mise en place par le préfet de Pointe-Noire.
Les travailleurs qui « demandent le départ immédiat de la directrice générale » se disent décidés à poursuivre le mouvement.
Ce durcissement des positions a conduit de nombreux malades qui le peuvent à déserter l'hôpital.
Certains parents ont également évacué leurs malades alités.
Les autorités préfectorales qui suivent de près cette situation, s'investissent pour une sortie de crise dans les plus brefs délais, même si chaque jour qui passe est celui du péril, pour les malades.
Bertrand BOUKAKA
