Congo – Circulation routière : Un policier humilie en public un chauffeur de bus

Les policiers de la circulation routière régneraient-ils en maîtres absolus sur le réseau routier congolais ? Nombreux d'entre-eux s'illustrent par des pratiques fort blâmables qui mériteraient que la tutelle s'y penche.

L'image crée le buzz dans les réseaux sociaux avec des commentaires qui hélas n'impactent pas seulement le policier au matricule 235.

Quel que fut le reproche, l'infraction ou l'outrage, la scène irréaliste montre un policier sermonnant un chauffeur de bus à genou. Une posture qui rappelle ces temps révolus du maître infligeant des punitions corporelles à l'élève.

Si la scène, autant qu'elle a créée la désolation est apparemment sans conséquences pour le policier, dans d'autres pays, elle aurait été une affaire d'État pour des syndicats de transporteurs qui auraient conduit le pays jusqu'à la paralysie, pour obtenir réparation.

Ceux-ci, outre la plainte qu'ils auraient déposée pour des faits d'humiliation et de sévices corporelles par personne détentrice de l'autorité, ils auraient en dehors de la demande de suspension dudit agent, exigé jusqu'à sa révocation ou tout au moins son retrait des effectifs de la police routière.

Naturellement, le parquet se serait saisi de l'affaire et des mesures conservatoires seraient prises sur le policier par sa hiérarchie, en attendant l'aboutissement de l'enquête.

« État de droit », « Rupture », ces vocables désormais sur toutes les bouches ne sont pas seulement des mots. Ils sont une somme de comportements à bannir et d'autres plus conformes à adopter, et cela à tous les niveaux.

Après il y a quelques mois un policier boxant un chauffeur de taxi, voici qu'un autre met à genou un chauffeur de bus. Des pratiques pour lesquelles on est en droit de se demander si ces agents sont vraiment formés et qu'ils ont bien leur place dans ce corps de métier.

Ne présumons de rien, attendons de voir ce qu'il en sera pour le policier au matricule 235 vis à vis de sa hiérarchie.

Bertrand BOUKAKA