Brazzaville : les avocats du barreau vont suspendre leurs activités professionnelles à compter du 21 février

Les avocats du barreau de Brazzaville ont décidé, à l’issue d’une assemblée générale tenue dans la salle d’audience de la Cour d’appel de la capitale congolaise, de suspendre leurs activités professionnelles à compter du 21 février 2017.

Les participants à cette rencontre présidée par le bâtonnier du barreau de Brazzaville, Me André François Quenum, ont exigé la libération immédiate et sans condition de leur confrère, Ludovic Désiré Essou, interpellé le 18 février dernier et placé en garde à vue après la disparition en prison de l’ex-colonel Marcel Ntsourou.

D’après eux, cette interpellation s’est faite en violation de l’article 53 alinéa 4 de la loi n°026-92 du 20 août 1992 portant organisation de la profession d’avocat en République du Congo.

Cet article stipule, entre autres, qu’un avocat ne peut être arrêté ou interpellé hors présence du bâtonnier ou du procureur général près la Cour d’appel de Brazzaville.

On rappelle que Me Ludovic Désiré Essou est l’une des dernières personnes ayant visité l’ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité, Marcel Ntsourou, qui purgeait sa prison à perpétuité à la Maison d’arrêt de Brazzaville.

Les autorités judiciaires l’ont interpellé et placé en garde à vue au poste de commandement de la gendarmerie nationale pour, disent-elles, des besoins d’enquête afin d'éclairer l’opinion sur les circonstances dans lesquelles l’ex-colonel a succombé le 18 février.

Germaine Mapanga