Les étudiants congolais en Russie abandonnés à eux-mêmes

C’est un véritable calvaire que vivent les étudiants congolais boursiers vivants à l’étranger qui se sentent abandonnés par l’Etat. En Russie, les jeunes étudiants congolais tirent le diable par la queue.

Depuis près d’une décennie, on assiste à une détérioration graduelle des conditions socio-académiques des futurs bâtisseurs de notre nation. Ce qui est due à l’insuffisance ou au manque du complément de bourse accordé aux étudiants par l’Etat congolais et à l’inflation galopante que connaît particulièrement la fédération de Russie.

«Nous lançons un cri d’alarme à l’endroit des plus hautes autorités de notre pays afin qu'elles nous viennent en aide et nous permettent ainsi d’accomplir notre devoir de recherche du savoir dans les conditions les plus dignes », sollicitent ces étudiants dans un communiqué.

Ils demandent également la revalorisation du complément de bourse et son octroi à tous les étudiants congolais en fédération de Russie sans aucune discrimination, le paiement de la bourse dans les délais, car le retard avec lequel elle est payée cause préjudice, surtout lorsqu’il faut s’acquitter des frais de l’assurance maladie, foyer, transport et autres.

Ces futurs cadres du Congo plaident aussi en faveur de l’octroi d’un billet d’avion aller-retour, au moins une fois pendant le cycle universitaire, pour faire des stages au Congo, des billets de rapatriement pour les étudiants finalistes avant le mois de juin de chaque année, puisque la durée du visa de séjour inscrit dans le passeport des étudiants est différente.

«Ce problème non négligeable ternit l’image de l’Etat congolais auprès des autorités russes et c’est une honte pour nous, étudiants, parce que depuis plus de 5 ans, les billets de rapatriement n’arrivent plus ou arrivent lorsque les visas ont expiré. Dans ce dernier cas, les étudiants sont condamnés au paiement d’une amende, puis sont refoulés avec interdiction de remettre les pieds sur le sol russe pendant une durée de cinq ans », ont-ils mentionné dans leur communiqué.

Vivement que ceux qui ont une parcelle d’autorité dans ce dossier fassent allégeance à ces doléances et agirent à temps pour ne pas que la situation s’empire davantage au grand dam des fils de la nation.

Germaine Mapanga