Transports urbains à Brazzaville, la fin du calvaire n’est pas pour cette fin d’année

Le Congo dispose d'atouts pour séduire les visiteurs. Lorsque l’on arrive pour la première fois à Brazzaville, le premier effet est celui d’une ville en perpétuel mouvement, en perpétuelle activité. Mais la capitale congolaise, ville de 1, 5 million d’habitants bientôt et qui dispose d’un parc important de taxis et taxi bus, fait aujourd’hui face à un sérieux problème. Celui des transports en commun. Aux heures de pointe, la ville se transforme en un gigantesque bouchon, le tout ponctué par un concert de klaxons. Cette circulation infernale asphyxie toute l’agglomération.

Les chauffeurs des bus et minibus, appartenant essentiellement aux particuliers, sectionnent les itinéraires fixés par les autorités municipales, ce qui est à l’origine d’un phénomène dit «demi-terrain» qui consiste à écourter les distances pour gagner plus d’argent.

Ces chauffeurs évoquent les embouteillages causés par l’étroitesse des voies de communication. Les taximen quant à eux ont simplement fait passer la course de 700 à 1.000 FCFA.

Les couches de la population les plus touchées par cette façon de faire, ce sont les élèves et étudiants, les travailleurs, mais aussi les commerçantes et les commerçants.

Tous se demandaient comment les pouvoirs publics ne parviennent pas à résoudre ce problème qui a des effets réels sur la productivité, sur le fonctionnement des administrations.

Depuis longtemps, des projets pour régler le problème sortent puis sont finalement abandonnés.

En décembre 2015, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, avait annoncé, Lors de son message de vœux à l’occasion du Nouvel an, la création d’une « société publique de transport urbain », afin de mettre un terme à l’épineux problème du déplacement des populations à Brazzaville et Pointe-Noire, les deux principales villes du Congo.

Mais la fin du calvaire n’est pas pour bientôt.

Germaine Mapanga