La justice sur les rails pour les cheminots de la Comilog

Vingt-quatre ans après la catastrophe ferroviaire qui les a laissés sans emploi, les cheminots de la Comilog, pourraient bientôt être indemnisés. La cour d’appel de Paris a condamné au mois de septembre dernier, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), filiale de la société minière et métallurgique française Eramet basée au Gabon, à verser des indemnités d’un montant de 25 000 à 30 000 euros à plusieurs de ses ex-employés congolais.

« Sur le plan humain, c’est un pas gigantesque. Et sur le plan juridique, cela ouvre des perspectives », se réjouit Éric Moutet, qui défend depuis 2008 le Collectif des anciens travailleurs de la Comilog et avoue avoir été « découragé à maintes reprises ».

Selon lui, « Jusque-là, des entreprises françaises installées en Afrique par le biais de filiales bénéficiaient de législations clémentes, de systèmes de corruption, pour ne jamais assumer leurs responsabilités. La justice a estimé que le lien du capital était déterminant pour donner compétence à la juridiction française. C’est la fin de l’impunité des multinationales ».

GM