Le gouvernement rend le ''Pasteur Ntoumi" responsable des attaques du sud de Brazzaville

Par la voix de son porte-parole Thierry Lezin Moungalla, le gouvernement de la République a rendu publique une déclaration sur les attaques qualifiées de ''terroristes'' du lundi 4 avril dans les quartiers sud de Brazzaville, ce mardi 5 avril. Le gouvernement rend le ''Pasteur Ntoumi'' responsable de ces attaques.

Quatre minutes, c'est la durée de cette déclaration, la deuxième en 24 heures. Le porte-parole du gouvernement l'a justifiée par un ''souci de transparence''.

D'emblée, le ministre Moungalla a au nom du gouvernement, "félicité la Force Publique pour son professionnalisme et son efficacité. Grâce à son intervention rapide, la situation a pu être maîtrisée".

Le ministre a donné le bilan provisoire officiel de ces attaques. Le bilan humain est de 17 morts, notamment 3 éléments de la Force Publique, 2 civils et 12 assaillants. 6 éléments de la Force Publique ont été blessés, ainsi que de nombreux civils dont le nombre est en cours d'évaluation.

Le bilan matériel présente "6 commissariats incendiés, 2 postes de Douanes et Eaux et Forêts incendiés, 1 Siège de Mairie et d'Arrondissement incendié, des domiciles privés saccagés et incendiés, de nombreux véhicules incendiés, des armes de guerre et des munitions emportées".

Le ministre Thierry Lezin Moungalla a rassuré les populations déplacées sur le retour au calme dans les quartiers touchés et invité lesdites "populations à repartir chez elles. Leur tranquillité ne sera plus remise en cause, la Force publique y veillera".

Quant au déroulement de l'enquête, le Ministre Moungalla a confirmé ''l'interpellation d'une cinquantaine d'ex miliciens N'siloulou, auteurs de l'attaque et placés sous l'autorité de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntoumi''.

"Des preuves accablantes détenues par les services compétents renseignent sur l'implication active de Frédéric Bintsamou dans cette attaque. Le gouvernement de la République s'étonne des déclarations faites par ce dernier sur certains médias internationaux".

Le Ministre Thierry Lezin Moungalla a conclu sur ce que "les personnes interpellées ainsi que les éléments de preuves saisis seront mis à la disposition de la Justice au terme des investigations menées par les services habilités".

Bertrand BOUKAKA