Congo : Qui a attaqué le sud de Brazzaville ?

Le gouvernement congolais a annoncé lundi que des investigations étaient en cours pour déterminer les commanditaires de l’attaque du 4 avril dans le sud de Brazzaville. Dans son viseur « certains candidats de l’opposition et leurs soutiens qui n’ont eu de cesse d’en appeler à la désobéissance civile et à l’insurrection armée » à l’issue de la présidentielle du 20 mars, a affirmé Thierry Moungalla, son porte-parole.

L’opposant congolais, Guy-Brice Parfait Kolélas a jugé ce mardi « bizarre » la version du gouvernement sur les violences ayant secoué la veille les quartiers sud de la capitale congolaise et demandé «une enquête impartiale » sur cette affaire.

«Je veux qu'une enquête soit menée en toute impartialité », a déclaré à l'AFP celui qui est arrivé deuxième à la présidentielle du 20 mars, avec plus de 15% des voix selon les résultats officiels validés lundi par la Cour constitutionnelle.

Des milliers d'habitants du sud de Brazzaville ont fui leurs quartiers lundi après plusieurs heures d'échanges de tirs et de canonnades provoqués selon le gouvernement congolais par une attaque menée par un nombre indéterminé d'hommes armés contre des bâtiments publics.

Au total 12 assaillants ont été tués dans les affrontements, ainsi que trois membres de forces de sécurité et 2 civils, selon le bilan de la police nationale et du gouvernement congolais.

19 combattants présumés ont été arrêtés selon le porte-parole de la police, qui décrit des jeunes galvanisés, bardés de grigris. On compte aussi de nombreux blessés sans oublier des édifices publics pulvérisés.

Edwige KISSINGER