Affrontements à Brazzaville, 17 personnes tuées

Au total 12 assaillants  ont été tués dans les affrontements lundi à Brazzaville, ainsi que trois membres de forces de sécurité et 2 civils,  selon le bilan de la police nationale et du gouvernement congolais. 19 combattants présumés ont été arrêtés selon le porte-parole de la police, qui décrit des jeunes galvanisés, bardés de grigris. On compte aussi de nombreux blessés sans oublier des édifices publics pulvérisés.

La situation est désormais maîtrisée, affirme le colonel Monkala-Tchoumou, qui précise que les opérations de sécurisation vont se poursuivre ce mardi pour permettre aux habitants de rentrer chez eux en toute sécurité.

Des centaines de brazzavillois ont en effet fui les quartiers Sud pour se réfugier dans les quartiers nord de la capitale congolaise ou dans des églises.

Selon le gouvernement congolais, l'attaque aurait été menée par des ex-rebelles ninjas se réclamant du Pasteur Ntumi.

Mais cette version officielle ne fait pas l'unanimité.

Dans l'entourage d'un autre opposant Jean-Marie Michel Mokoko, certains n'excluaient lundi soir pas une « manipulation du pouvoir» destinée «reprendre la main » en pleine contestation de l'élection.

«On dit que c'est l'opposition, quelles sont les preuves ?», interroge pour sa part Guy-Brice Parfait Kolelas candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars dernier.

«Une enquête n'a pas encore été menée que l'on stigmatise déjà les ex-combattants Ninja», a-t-il ajouté.

Aurélie ISSIMBA