Congo : Pierre Ngolo s’insurge contre l’opération « ville morte »

Le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir), Pierre Ngolo s’est insurgé ce mardi à Brazzaville, contre l’opération « ville morte » sur toute l’étendue du territoire national initiée par quatre candidats déçus de l’élection présidentielle du 20 mars dernier.

«L’opposition devrait plutôt saisir la Cour constitutionnelle et attendre que cette dernière se prononce sur la validité des résultats électoraux. Il y a des candidats qui pensent que les résultats présentés ne reflètent pas le verdict populaire. Ils ont la possibilité d’engager les procédures, conformément à la loi. Plutôt que de faire cela, on ait recours à des moyens peu orthodoxes qui répondent simplement à une volonté d’instaurer le chaos dans la République, ceci nous le déplorons », a déclaré Pierre Ngolo.

La Commission électorale de son côté a demandé à l'opposition de contester les résultats par les voies légales, c'est à dire sans appel à la désobéissance civile. Le président de la Commission électorale, Henri Bouka, a rappellé qu'il juge sincère les résultats de la présidentielle du 20 mars dernier.

«Faisons des contestations, des réclamations scientifiques, cartésiennes, documents électoraux à l’appui. Mais on ne peut pas continuer dans une logique qui n’est pas propre à l’élection. Quand on fait acte de candidature, on adhère à une logique encadrée par les lois de la République. Cette logique est encadrée depuis l’acte de candidature jusqu’à la contestation et la proclamation des résultats définitifs. Mais dès lors que l’on refuse cette logique, on est plus dans le jeu électoral. On est dans un autre jeu que la Commission se refuse à commenter », a déclaré Henri Bouka.

Selon la loi électorale, l’opposition a quinze jours, après la proclamation des résultats, c’est-à-dire jusqu’au 7 avril, pour présenter un recours.

Aurélie ISSIMBA