Présidentielle 2016 : La société civile congolaise invite les acteurs politiques au ressaisissement

Le climat politique est des plus délétère au Congo, au lendemain de la présidentielle du 20 mars. Entre rumeurs de déstabilisation et propos séditieux de certains acteurs politiques, la tension est subitement montée d'un cran au point que certains redoutent que ne soit mise à mal la paix. Dans une déclaration, la société civile congolaise réunie au sein de la Coraged a fustigé le comportement de certains candidats malheureux à l’élection présidentielle du 20 mars.

Le climat politique est des plus délétère au Congo, au lendemain de la présidentielle du 20 mars. Entre rumeurs de déstabilisation et propos séditieux de certains acteurs politiques, la tension est subitement montée d'un cran au point que certains redoutent que ne soit mise à mal la paix. Dans une déclaration, la société civile congolaise réunie au sein de la Coraged a fustigé le comportement de certains candidats malheureux à l’élection présidentielle du 20 mars. Pour le coordonnateur national de la Coraged, Germain Céphas Ewangui, au lieu de recourir à la Cour constitutionnelle pour solder le contentieux électoral, ces acteurs politiques appellent la population congolaise à la désobéissance civile. « Les organisations de la société civile interpellent les candidats malheureux à la dernière élection présidentielle à donner la preuve d’un minimum de culture démocratique en respectant, quelles que soient les circonstances, les normes, les principes et les valeurs intrinsèques de la démocratie comme s’illustrent déjà, avec élégance, certains des candidats ayant promis d’introduire légitimement le recours auprès de la Cour constitutionnelle », a indiqué Germain Céphas Ewangui à qui revenait la charge de lire la déclaration.

La société civile congolaise a relevé que le pouvoir est désormais au fond des urnes et non au bout du canon. Par ailleurs, les acteurs de la société civile invitent les institutions et organes de l’État à garantir davantage le respect des règles et des acquis démocratiques tels que les libertés publiques et fondamentales, dont les partis de l’opposition et de la majorité doivent tous jouir sans discrimination.

«Œuvrons tous, politiciens ou simples citoyens à devenir les bâtisseurs et protecteurs de la démocratie dont le triomphe se présente désormais comme l’un des plus grands défis de notre temps, parce que véritable source de progrès social et du bien-être collectif. Ensemble œuvrons à faire que le respect des règles, des normes et des valeurs démocratiques deviennent des prescriptions fondamentales sur la base desquelles nous devons vivre dans notre pays », a souligné Germain Céphas Ewangui.

Signalons que la plate-forme de l'opposition regroupée au sein de l'IDC et du FROCAD ainsi que le général Mokoko ont appelé à une journée ville morte pour le mardi 29 mars sur toute l'étendue du territoire.

Selon le porte-parole de la police, le colonel Moukala-Tchoumou cette désobéissance civile serait le point de « départ d'une insurrection ».

Bertrand BOUKAKA