Présidentielle 2016 : Qui va succéder au président Sassou Nguesso ?

Un jour après le vote sans télécommunications du premier tour du scrutin présidentiel au Congo-Brazzaville, les paris sont ouverts sur le nom, parmi les neuf candidats en lice, du successeur du président sortant, Denis Sassou Nguesso au pouvoir depuis 32 ans.

Après avoir épluché les quelques deux millions de bulletins de vote que le jeu du "loto président" démarrait. Les télés, les radios, les sites, les réseaux sociaux se lançaient aussitôt dans mille débats, bilans, portraits et philippiques, proposant plusieurs noms de candidats dans une sorte de grand loto présidentiel.

Qui sera le prochain locataire du palais du peuple ?

Il y a des questions,  lorsqu'elles sont posées,  conduisent à des réponses comme celles-ci : Pour ça, il faut disposer d’une boule de cristal surtout s’il faut prévoir l’avenir.

Mais ce sport très congolais devrait durer encore avant que la CNEI présidée par Henri Bouka proclame officiellement les résultats du premier tour du scrutin présidentielle qui oppose neuf candidats dont une femme.

Au pouvoir depuis 32 ans, l'indéboulonnable président Sassou Nguesso n’a jamais perdu une élection depuis son retour au pouvoir en 1997.

« Le grand bâtisseur infatigable » a promis à ses partisans de l'emporter dès le premier tour. Le jour du vote, « ça sera un penalty tiré et marqué et puis c'est la victoire », a-t-il assuré lors de sa première réunion de campagne à Pointe-Noire dans le département du Kouilou.

Les choses se présentent cependant différemment par rapport aux scrutins de 2002 et 2009, où Denis Sassou Nguesso avait obtenu respectivement près de 90% et 78% des suffrages pour rester à la tête de ce pays d'Afrique centrale de 4,5 millions d'habitants.

L'opposition avait largement boycotté ces scrutins. Cette fois-ci, après avoir tenté en vain de faire barrage au changement de constitution, elle a décidé majoritairement de participer.

De son côté, le gouvernement a décidé de couper sans pitié et remords « toutes les communications » du 20 au 21 mars 2016, pour éviter la « publication illégale » de résultats.

Pour le moment, le suspense continue. Le peuple garde les yeux rivés sur la CNEI.

Germaine Mapanga