Présidentielle 2016 : La menace du général Mokoko

Ce qui paraissait être une perspective loufoque est en train de devenir réalité. Le candidat indépendant à la présidentielle du 20 mars prochain, le général Jean-Marie Michel Mokoko a pris ses marques. Il a pour le moment parcouru quasiment toutes les grandes villes du Congo. Chacun de ses meetings attire les foules de tout bord politique.

Démagogie ou extrémisme, pour monter sa côte de popularité et tenter d’arracher la vedette à ses adversaires politiques, l’ex chef d’Etat-major de l’armée congolaise a sorti l’artillerie lourde : « La chasse aux nouveaux riches du pays ».

«Durant mon enfance, il n'y avait que deux familles très riches au Congo: la famille Tié Tié et la famille Ebina. 30 ans après, qu'on me dise que les descendants de ces deux familles sont très riches, je trouve cela normal. Quand nous lancerons les états généraux de la Nation, nous examinerons parcimonieusement, les mécanismes par lesquels nombreux sont devenus très riches aujourd'hui et en très peu de temps, et nous mettrons fin à la haute corruption, à la concussion, à la fraude et à l'enrichissement illicites qui gangrènent notre pays », a déclaré le général candidat.

«Je peux justifier mes biens gagnés en plus de quarante ans de services. Je n'ai jamais détourné des fonds partout là où je suis passé », a-t-il vanté.

Longtemps sous la coupe de l’actuel président, Denis Sassou Nguesso, candidat à sa propre succession, Jean-Marie Michel Mokoko, a demandé récemment, et sans succès,  le report du scrutin présidentiel du 20 mars 2016.

Aurélie ISSIMBA