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Le Procureur de la République ordonne l'interpellation du général Mokoko

Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville, Oko Ngakala a déclaré, vendredi soir à la télévision nationale, avoir ordonné le 17 février dernier, à «l’interpellation du général Jean Marie Michel Mokoko».

Dans la matinée, le général candidat à la présidentielle de mars prochain avait refusé de se rendre à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), où il était convoqué, une semaine après qu'une vidéo, le mettant en cause dans ce qui ressemble à une préparation de coup d'Etat, tournée en 2007, avait été rendue publique.

C'est par un courrier adressé à la direction des services intérieurs que le général Mokoko a fait savoir qu'il ne répondrait pas à la convocation.

Il invoque deux raisons : l'immunité diplomatique que lui confère selon lui son statut de « contractuel de l'Union africaine ». Et le fait qu'en tant que militaire, c'est, estime-t-il, à la gendarmerie et non à la police qu'il doit répondre sur toute affaire le concernant.

Du côté de l'Union africaine, on assure que le militaire a démissionné car il y avait incompatibilité entre sa candidature et son statut de représentant spécial pour l'Union africaine et n'est par conséquent plus couvert par son immunité.

Selon le procureur de la République le général Mokoko s’est fait représenter à la DGST par son aide de camp.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, le général Mokoko, craignant d'être arrêté, avait déclaré à RFI que si les autorités venaient l’ « emmener par la force », « il se soumettrait ».

Cliquez sur la photo pour écouter le procureur de la République.

Edwige KISSINGER