Congo – Gouvernement : Accusé de détournement de fonds publics, le ministre Émile Ouosso se dit victime d'une cabale

De nombreux médias en ligne et papier ont relayé l'information sur un détournement de 9 milliards de Francs CFA qu'aurait perpétré le ministre Émile Ouosso. Dans un droit de réponse publié mercredi à Brazzaville, Émile Ouosso dénonce des manœuvres des officines politiques.

9 milliards de francs CFA, tel est le montant présenté par certains médias comme ayant été détourné par le ministre Émile Ouosso.

Dans une déclaration rendue publique, le ministre trouve que «  cette information très diffamante pour l'honneur et la dignité de la personnalité citée, résulte d'une clameur publique née il y a quelques mois de certaines officines, dans le but de nuire à sa réputation et à sa rigueur légendaire ».

Les sommes évoquées concerneraient les mois de septembre, octobre, novembre et décembre 2016.

Sur la base d'un tableau comptable produit, Émile Ouosso a démontré « le décalage entre la date calendaire du paiement des pensions et le moment du paiement effectif, du à l'attente du virement de la subvention de l'État ».

Ainsi, "le virement fait par le trésor public à la CRF le 24 novembre 2016 a servi à payer, le 29 novembre 2016, l'essentiel de pensions du mois de septembre 2016".

"Le virement fait par le trésor public du 21 décembre 2016 a servi à payer, le 21 décembre 2016, l'essentiel de pensions du mois d'octobre 2016".

Le ministre Émile Ouosso souligne que « les ordonnateurs de la CRF d'hier et d'aujourd'hui, les banquiers de la CRF sont à Brazzaville et pourront fournir plus d'informations pour clarifier et mieux élucider la situation afin de mettre un terme à cette vaste campagne d'instrumentalisation des pauvres pensionnés de la CRF. Et aux auteurs de ce complot de comprendre que les documents comptables aussi bien de la CRF, de ses banquiers, que du trésor public traduisent la situation réelle des comptes de la CRF, quiconque veut, peut s'en référer ».

De ces officines qui œuvrent à le couler, Émile Ouosso n'a pas donné le moindre indice.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville