Congo – Frictions politiques : La photo Sassou-Macron objet de dispute entre T. Moungala et Z. Bowao sur twitter

Les ministres Thierry Moungala et Zacharie Bowao se sont livrés à une véritable chamaille sur twitter jeudi. À l'origine des échanges à l'évidence discourtois, un tweet du ministre Bowao arguant que le président Denis Sassou N'Guesso avait été reçu dans le couloir des Nations unies par Emmanuel Macron.

Le jeu de rôles, s'il en était un, a été conforté par la position politique des deux protagonistes. Réponse du berger à la bergère, Thierry Moungala et Zacharie Bowao n'en ont pas moins donné la preuve.

Alors que le ministre Moungala avait tweeté la photo présentant les présidents Sassou et Macron avec pour texte : « Rencontre des Présidents Denis Sassou Nguesso et Macron à New-York. », la réponse du ministre Bowao est arrivée, cinglante.

« La course au selfie!! Pathétique rencontre dans un couloir! »

Et le ministre Moungala de répondre: « Mon frère @CharlesZBowao vous avez été un homme d’État. Ne versez pas dans la politique de caniveau. »

Puis d'ajouter, illustrant le tweet du cliché de la réunion de haut niveau sur la Libye où l'on voit le président Denis Sassou N'Guesso à la tribune et Emmanuel Macron en contrebas : « @CharlesZBowao le pathétique est que vs avez été Ministre. Vs faites des réseaux sociaux 1 cour de récré. Ce cliché là est il ds 1 couloir? »

Tout s'est alors enchaîné avec un ton des plus vindicatif, frisant l'insulte.

@CharlesZBowao En réponse à @ThMoungalla  « La politique de caniveau c'est d'oppresser un Peuple et de piller le pays. Le Peuple congolais jugera. »

Ensuite, c'est devenu plus personnel, sur comment qui était devenu ministre et qu'est qu'il avait fait pour le devenir.

Jeu de rôle disions-nous, le ministre Moungala s'est paré d'une armure philosophique, citant: "Il n'y a rien dont la patience ne vienne à bout quand elle est secondée de la persévérance".Tite Live.

Philosophie pour philosophie, Charles Zacharie Bowao qui s’exonère de toute polémique a conclu : « La plume qui prévient vaut mieux que le canon qui détruit. La parole anticipatoire disqualifie le silence coupable. »

Sans doute la tension est-elle retombée. Au moins, chacun aura accomplit sa tâche, dans la défense de ses intérêts politiques. C'est aussi cela, le jeu démocratique.

Bertrand BOUKAKA