Crise libyenne : Denis Sassou Nguesso se pose en artisan de la paix

Il est évident que le président congolais, Denis Sassou Nguesso est le premier à profiter de la 4ème réunion sur la crise libyenne samedi à Brazzaville. Elle a renforcé le prestige du président, dans son rôle d'interlocuteur privilégié pour la Libye où il est impossible de trouver des solutions simples dont on puisse s'enorgueillir. Mais ce n'est pas cela qui empêche le président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la crise libyenne, d'employer les grands mots : « le retour de la paix en Libye ».

Denis Sassou Nguesso a exhorté les libyens à un sursaut en les appelant à « tout mettre en œuvre pour dépasser les clivages, vaincre les égoïsmes individuels et partisans, pour donner la priorité à la Libye, en donnant à ce pays la paix et la réconciliation que le peuple libyen souhaite de manière forte » en présence de deux chefs d’Etat africain membres dudit Comité sur la crise libyenne que sont le Sud-Africain Jacob Zuma et le Nigérien Mahamadou Issoufou.

Le numéro un congolais a décliné quelques axes pour une solution durable de la crise. Il s’agit entre autres d’assurer une plus grande coordination et harmonisation des initiatives des différents acteurs africains impliqués dans les efforts de règlement de la crise libyenne, la nécessité pour les Libyens de privilégier l’intérêt supérieur de leur nation en adhérant au processus de dialogue inclusif pour une sortie de crise, de même que le rejet de toutes ingérences extérieures.

Denis Sassou Nguesso a invité aussi la communauté internationale « à ne pas ignorer la voie de l’Afrique dans la résolution de cette crise comme en 2011 ».

On rappelle que dans ses allées et venues ininterrompues et conformément aux objectifs que l’Union africaine s’est fixés sur le dossier libyen, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso se démène, consulte à intervalles réguliers, entame des négociations directes et indirectes avec les hommes-clés du conflit, discute sans discontinuer des conditions d’une solution politique consensuelle à la crise libyenne.

Le souci étant pour le président congolais de persuader les protagonistes de s’entendre et de s’unir, pour enfin tenter, pourquoi pas un jour, de rassembler les dirigeants rivaux autour de la table du dialogue.

Et si la paix devait l'emporter en Libye, Denis Sassou Nguesso pourra alors en cueillir les lauriers.

Germaine Mapanga