Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba a invité, dans son allocution de clôture de la plénière du samedi 2 septembre dernier, le pasteur Ntoumi au dialogue. Comme quoi, «les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.»
«M. Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntoumi, j’espère qu'il va saisir cette perche qui lui est généreusement tendue », a déclaré Isidore Mvouba.
Selon lui, le président de la République, Denis Sassou Nguesso a « accédé au désir d’instaurer dans l’immédiat une plate-forme sur la question du Pool. Ce travail sera mené avec les structures de l’État habilitées à gérer ce genre de question sous l’impulsion du chef de l’État en sa qualité de père de la nation garant par excellence de l’unité nationale».
«La décision que le gouvernement a prise de rétablir le trafic ferroviaire rejoint notre engagement de renouer au plus vite au retour de la paix dans ce département », a précisé le président de l’Assemblée nationale avant d’ajouter que « les parlementaires, les notabilités traditionnelles, les personnes ressources, les ministres et les prélats vont être mis à contribution dans cette opération de dernière chance ».
Née au lendemain de la présidentielle de mars 2016 dont les résultats ont été contestés par l'opposition, la crise sécuritaire dans le Pool, région voisine de Brazzaville, perdure.
Aujourd'hui encore, dresser un bilan exhaustif de ces violences est impossible. Une chose est sûre, les habitants du Pool vivent aujourd'hui encore dans une insécurité totale.
Début mai dernier, le Premier ministre Clément Mouamba, face à la presse, avait exclu tout dialogue avec le pasteur Ntoumi, qui, avait-il promis, sera vaincu.
Germaine Mapanga
