Asie Dominique de Marseille crache ses vomissures sur le PCT et les autorités congolaises

Asie Dominique de Marseille, soutien indéfectible du président Denis Sassou Nguesso, a montré son agacement sinon a eu du mal à dissimuler sa colère contre le Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) et les plus hautes autorités de la République qui ont «volé» sa victoire aux élections législatives du dimanche 16 juillet dernier à Ewo (nord).

Dans ses lamentations, le journaliste a sorti l’artillerie lourde face à son camp politique :

«En vérité je vous le dis !

Durant toute mon éducation familiale et scolaire il m’a été inculqué la notion de l’élévation par l’effort. C’est ainsi que je me suis attelé à cultiver cette notion et voilà pourquoi j’ai toujours été de tous les combats avec détermination.

Je n’ai jamais été victime de ce qui s’est passé à EWO pendant les élections législatives. Je n’ai jamais vu une victoire transformée en échec et un échec transformé en victoire. Non ça donne du vertige et ce n’est que dans notre pays que ce genre d’acrobatie est possible.

Sur un total de 36 bureaux de vote et sur 4 candidats en compétition je termine loin devant les trois autres en réalisant 51,98%. Le candidat de PCT 37% celui de l’UPADS 1% et le dernier (indépendant) 9%. (Je me garde de vous donner les parties décimales des différents scores de mes adversaires).

Par qu’elle alchimie électorale le candidat du PCT bien battu dès le premier tour passe de la défaite à la victoire sans gêne ?

C’est un cauchemar que de réaliser que sur 36 bureaux de vote le candidat du PCT n’est premier que sur 6 bureaux. Le deuxième indépendant sur deux bureaux, celui de l’UPADS sur aucun bureau et moi sur 28 bureaux de vote.

Comment ce député va-t-il présider aux destinées des populations qui ne l’ont pas élu ?

Comment la CNEI et les hautes autorités de l’Etat sont-elles arrivées à monter pareille ignominie à l’égard d’un autre membre de la majorité. J’ai noyé le peu d’économie que j’avais étant certain de ma victoire. Aujourd’hui je me retrouve sans argent et sans ma victoire pourtant méritée.

Est-ce que ces différentes autorités ont essayé de capitaliser mon humble apport au soutien du pouvoir actuel ? Je suppose que j’ai toujours crié mon appartenance à la Majorité présidentielle donc n’étant pas opposant le PCT et les hautes autorités de la République ne devraient pas s’inquiéter à me voir député.

Quels sacrifices je n’ai pas enduré pour défendre « notre » pouvoir. Deux empoisonnements sous le règne de Lissouba, révocation de la Fonction publique toujours sous Lissouba tout ceci au motif que je suis un défenseur du président SASSOU. En prison, le ministre de la justice de l’époque disait: « On verra comment SASSOU viendra te sortir… »

J’ai mis ma tête à couper pour prendre position sur tous les dossiers chauds qui ont déstabilisé « notre » pouvoir: Les disparus du beach, Les Biens mal acquis, Le changement de la Constitution... Débats sur les plateaux de télévision dans le monde, conférences débat partout je croyais jouer ma partition en faveur du président SASSOU.

Mais… que me reproche-t-on ? Quelle erreur j’ai commise pour que mon propre pouvoir me lâche en faveur de mon adversaire qui est encore un inconnu pour ce pouvoir par rapport aux combats que j’ai menés en faveur du même pouvoir ?

Multiplier par RIEN tous les efforts que j’ai fournis, peut être pris comme un acte d’ingratitude au plus haut niveau ?

Enfin ce qui me fait très mal ce sont les dires des autres qui se moquent éperdument de moi et mes parents qui me disaient toujours: « Tu prends trop de risques espérant que tu en sortes bénéficiaire. »

Pour terminer je vous dis que même si je ne suis pas député, mon souhait est que la vérité soit rétablie un jour pour que je puisse me sentir en paix avec moi-même.

Je persiste, je certifie et je signe que ma victoire a été volée avec l’accord des plus hautes autorités de la République.

Merci à vous tous qui m’envoyer des messages de soutien et de consolation ».

ASIE Dominique de Marseille / Germaine Mapanga