Congo - Commémorations : Des sons hétéroclites pour la Journée de Réconciliation Nationale

Vécu naguère comme un tournant irréversible pour la paix et l'unité de tous les congolais, la journée de la Réconciliation nationale perd de son éclat au fur et à mesure que l'on s'éloigne de ses origines.

Les commémorations de 2017 se déroulent sur fonds de profondes dissensions dans la classe politique congolaise avec en toile de fond, la situation en cours dans le département du Pool.

Au Congo, la journée de la réconciliation nationale rappelle la date du 10 juin 1991 qui marqua la fin des travaux de la Conférence nationale souveraine (CNS).

Une fin ponctuée par la cérémonie de lavement des mains des principaux acteurs politiques du pays sur l'esplanade du Palais des Congrès : Denis Sassou N'Guesso, président de la République ; André Milongo, premier ministre, chef du gouvernement ; Mgr Ernest Kombo, président du Conseil supérieur de la République (CSR), parlement de transition, ou encore l'ancien président Jacques Joachim Yombi Opango.

La conférence nationale souveraine donna un coup d'arrêt au règne sans partage, 28 ans durant, du régime monopartite, et consacra le retour au pluralisme démocratique. 

26 ans après cet événement de haute portée politique, la classe politique congolaise et les acteurs de la société civile semblent avoir retrouvé les travers d'avant la conférence nationale.

Bertrand BOUKAKA