Pas de paix dans le Pool, pas d’élections en juillet prochain (opposition)

La Fédération de l'opposition congolaise qui regroupe trois grands mouvements, l'IDC, le FROCAD et la Composante Jean-Marie Michel Mokoko (CJ3M), a conditionné samedi 27 mai la tenue des élections législatives et locales du 16 juillet prochain à la libération des prisonniers politiques et la fin de la guerre dans le Pool (sud). «Nous ferons tout pour que cela ne soit pas organisé par tous les

«Nous ferons tout pour que cela ne soit pas organisé par tous les moyens permis par la morale et la politique, autrement dit par l’éthique », a déclaré Charles Zacharie Bowao, porte-parole de la Fédération de l'opposition congolaise.

L’opposition radicale congolaise réitère, la tenue d’un dialogue politique sous l’égide de la communauté internationale afin de créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale.

Mais pour Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement congolais, cette demande n’est pas fondée. Les élections seront organisées, même si dans quelques localités elles ne peuvent pas avoir lieu.

«Je trouve que cette déclaration tombe un peu à plat. Les élections auront lieu. Elles auront lieu parce que les districts du Pool qui sont concernés par les quelques exactions causées par les ninjas sont au nombre de trois ou quatre. Le Pool compte à peu près une quinzaine de districts, donc on est dans une situation avec quelques événements isolés dans quelques districts pour un département qui compte au moins quinze districts. Les élections concernent 151 circonscriptions dans le pays, donc il s’agit de quelque chose d’extrêmement localisé et qui, à mon sens et au sens du gouvernement, ne peut pas empêcher la tenue des élections», a expliqué le ministre congolais de la Communication, Thierry Moungalla, qui annonce par ailleurs une attaque attribuée aux ninjas proches du pasteur Ntoumi vendredi dans la région du Pool contre trois bus.

Bilan officiel : deux militaires abattus et deux femmes violées.

Germaine Mapanga