Congo : Chaque parti ou association politique devra réserver un quota de 30% aux femmes aux différents scrutins

Le ministre congolais de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou a fait savoir hier, à Brazzaville, aux dirigeants des partis et associations politiques que désormais, chaque parti ou association devra réserver obligatoirement, la parité oblige, un quota de 30% aux femmes aux différents scrutins.

Raymond Zéphirin Mboulou a promis des sanctions aux formations politiques qui n’appliqueront pas cette disposition.

«Une liste qui n’aura pas réservé un quota de 30% aux femmes sera immédiatement invalidée. Nous serons surtout très regardants aux élections locales, conformément aux dispositions de la nouvelle loi électorale », a déclaré le ministre congolais de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local.

On rappelle que le président de la République, Denis Sassou Nguesso, avait annoncé, le 13 août 2010, à l’occasion de son adresse à la nation, la décision de faire voter, par le parlement, une loi assurant la parité hommes-femmes aux fonctions politiques, administratives et électives.

A ce titre, cette décision courageuse est l’une des plus importantes décisions politiques du chef de l’Etat, qui a choisi la parité, plutôt qu’une politique de quotas qui réduit la place des femmes à la seule volonté politique, faisant de la loi un idéal égalitaire, partie intégrante du pacte social défini par le président de la République, lui-même, pour le bien-être de tous les congolais et l’accélération du développement national.

L’application effective de cette loi nécessitera la même audace.

Avec le vote de cette loi, le président congolais sera le premier à mettre en œuvre la parité absolue en Afrique. Grâce à cette loi, qui redonnera aux femmes leurs droits et leur juste place, le président écrira une page fondamentale de l’histoire du Congo qui reflète les aspirations de l’époque, des congolaises et de la société toute entière.

Après avoir mis fin à l’esclavage, au joug de la colonisation, il est temps de mettre un terme à cette injustice qui réduit les femmes à des citoyens de seconde classe.

Germaine Mapanga