En séjour en France pour des soins médicaux, Claude Ernest Ndala, conseiller spécial du président Denis Sassou Nguesso a accordé une interview mise en ligne, dans laquelle il massacre à tout va les institutions congolaises, avec des relents révisionnistes. Le conseiller spécial, chef du département politique du président de la République, Juste Désiré Mondellé s'est exprimé à ce propos.
Au cours d'une conférence de presse animée le 21 avril à Brazzaville, Juste Désiré Mondellé, a dit sa tristesse après avoir visualisé la vidéo attribuée à Claude Ernest Ndalla et affirmé ne pas comprendre que l’icône du Congo soit l’auteur de ce qui est présenté comme une vidéo de Ndalla Graille.
« Quand on sait que le Conseiller Ndalla est une référence dans notre pays pour de nombreuses personnes de notre génération, quand on sait qu’il manie bien la langue française et qu’il est animé d’un courage exceptionnel, ce que nous montre la vidéo me laisse dubitatif. On y voit un Ndalla fébrile. Ce qui met un doute sur l’authenticité de cette vidéo. Peut-on penser qu’il était piégé, pris au dépourvu ou c’est en toute conscience qu’il l’a fait. Si tel est le cas, il nous avait donc caché ses vraies motivations», a-t-il dit.
Juste Desiré Mondellé dit ne pas s’expliquer que Ndalla Graille s’exprime avec autant de légèreté, comme il le fait dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux . « Il utilise les concepts comme ''les gens du Nord'', ''les gens de Pointe-Noire'', un langage tribal, alors qu’il n’a jamais été partisan de la division ».
« Ce langage ne lui ressemble pas. Je continue de le considérer comme une icône, un homme de conviction et qui ne peut pas se laisser aller à ce genre d’affaire. Je laisse donc aux personnes habilitées de chercher à savoir si cette vidéo est authentique ou non », a poursuivi Juste Mondellé.
Justement, dans cette vidéo enregistrée apparemment dans un restaurant, Claude Ernest Ndalla se distingue par une attitude hautement révisionniste, sur l'histoire douloureuse du Congo, surtout celle des vingt dernières années, allant jusqu'à mettre en cause les autorités congolaises.
Bertrand BOUKAKA
