Congo : le gouvernement invite les magistrats à s’impliquer dans la lutte contre les «Bébés noirs »

Le ministre congolais de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Pierre Mabiala a invité les magistrats des parquets de Brazzaville et Pointe-Noire, à s’impliquer, eux aussi, dans la lutte contre les «Bébés noirs » qui sévissent dans les deux villes depuis plus d’une année.

«Vous, accompagnés de vos OPJ, devez aller en guerre ouverte contre les bébés noirs afin que ce phénomène disparaisse. La justice ne doit pas continuer d’assister au développement d’un tel comportement. Un magistrat ne doit pas avoir peur », a déclaré Pierre Mabiala lors de ses échanges à Brazzaville, avec les procureurs et présidents des tribunaux de grande instance, sur le rôle qu’ils sont appelés à jouer pour garantir la paix et la sécurité publique.

«Bébés noirs », ce terme est le symbole d’une violence urbaine morbide équivalente à celle accouchée, voici peu, par les kuluna, autres enfants terribles de la délinquance urbaine exportée par Kinshasa (RDC).

Tous ceux qui ont eu affaire à ces féroces lionceaux humains dont l’âge varie entre 15 et 30 ans, ne sont près de l’oublier mais se murent dans un éloquent silence. On parle d’un niveau d’attaque bestial ne faisant pas de quartier.

Les victimes s’en sortent délestées de leurs biens avec, à la clef, de profondes balafres au visage, des bras amputées quand elles n’y laissent pas leur vie. Les «Bébés Noirs », arborent des cagoules noires quand ils passent à l’attaque, preuve que ceux qui sont attaqués sont des connaissances qui pourraient les reconnaître.

Les congolais avec leur manie de l’oxymore sont étonnés qu’on puisse être adolescent et se comporter en boucher !

Mais, au lieu de laisser la police, seule, faire face à ces égarés, il ne serait pas superflu que le gouvernement congolais réfléchisse sur l’ouverture des centres de rééducation et de formation, dans les deux grandes villes du Congo que sont Brazzaville et Pointe-Noire, afin de donner à ces enfants perdus, l’espoir de retrouver les bons chemins de notre société. La sécurité publique en dépend.

Germaine Mapanga