Congo – Vie des parties : L'opposition déterminée à libérer « coûte que coûte » ses leaders emprisonnés

La Fédération de l’opposition, regroupant le Frocad, l’Idc et la composante J3M, a rendu publique, le 22 février à Brazzaville, une déclaration conjointe dans laquelle elle se dit déterminée à faire libérer, courant cette année, tous ses membres actuellement incarcérés dans les différentes Maisons d’arrêt et de correction.

Dans cette déclaration, lue par Claudine Munari, présidente de la plateforme, en présence de Charles Zacharie Bowao ; Clément Miérassa et bien d’autres membres influents de cette coalition, l’opposition radicale a fait le tour d’horizon de l’actualité nationale, avant de donner son point de vue sur les grands sujets de l’heure.

Parlant des arrestations et incarcérations de ses membres, la Fédération de l’opposition s’est dite imperturbable cette année et poursuivra sans relâche, son combat quotidien afin d’obtenir, coûte que coûte, leur libération effective.

Abordant, par ailleurs, le point sur la mort en détention du colonel Marcel Ntsourou, l’opposition radicale s’est dite consternée et affligée par cette disparition inopinée. Elle a saisi l’occasion pour présenter ses sincères condoléances à la famille éplorée et exigé une enquête indépendante pour la manifestation de la vérité.

Par la même occasion, la plateforme Frocad-Idc-CJ3M déplore les violences armées qui persistent dans le département du Pool depuis avril 2016.

L’opposant André Okombi Salissa a été arrêté récemment. Pour justifier l’arrestation du candidat malheureux à la présidentielle de mars 2016, le procureur de la République, André Gakala Oko a confirmé les chefs d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, de détention illégale d’armes et munitions de guerre auxquels s'est ajouté le détournement des deniers publics.

Un autre candidat malheureux à la présidentielle, le général Jean-Marie Michel Mokoko, est détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville depuis juin 2016 pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ».

En juillet dernier, l’opposant Paulin Makaya a été condamné à deux ans de prison ferme pour « incitation aux troubles à l’ordre public », après avoir organisé une manifestation interdite et y avoir participé.

Bertrand BOUKAKA