Congo – Vie des partis : Pascal Tsaty Mabiala en panne d'autorité à l'UPADS

Le groupe UPADS à l'assemblée nationale, semble échapper à Pascal Tsaty Mabiala qui peine à y asseoir son autorité. C'est à tout le moins ce qui ressort du manque de consensus affiché, lors de la votation pour la levée de l'immunité parlementaire de André Okombi Salissa.

Longtemps boudé et toujours maintenu en place, Pascal Tsaty Mabiala semble traverser une véritable crise de légitimité, tant l'homme peine à imposer ses vues au sein de la direction politique de l'UPADS et bien plus, auprès des militants.

Si les positions du leader du parti de Pascal Lissouba ont parfois laissé dans l'expectative sur son appartenance à l'opposition, ainsi que lui est souvent fait le reproche, la 7ème session extraordinaire de l'assemblée nationale a relevé des schismes importants au sein de l'appareil du parti.

En date du 13 janvier, l'UPADS avait publié une déclaration rendue publique le 19 janvier, suite aux interpellations de André Okombi Salissa et Ghys Fortuné Dombé Bemba.

Dans cette déclaration on pouvait entre autres lignes lire: « l'UPADS, soucieux de la préservation de la cohésion nationale exige du Gouvernement de la République, l'organisation des procès équitables et impartiaux, nécessaires à la manifestation de la vérité. »

Pour André Okombi Salissa, la tenue d'un procès exigeait au préalable la levée de son immunité parlementaire. Une logique dans laquelle s'inscrivait la déclaration de l'UPADS, rédigée dans les grandes lignes sous la dictée de Pascal Tsaty Mabiala, accusé par certains de ses camarades de « faire le jeu du pouvoir ».

Et ce qui devait arriver arriva. À la votation, le député Guillaume Foutou s'est désolidarisé de la ligne du parti, en votant contre la levée de l'immunité parlementaire de André Okombi Salissa.

Si pour Pascal Tsaty Mabiala, cette insubordination du député Foutou va à l'encontre des textes qui régissent le parti et constitue une faute grave, il va s'en dire que c'est un véritable camouflet, aussi son autorité s'en trouve entamée.

Bertrand BOUKAKA