L'UPADS, le parti de Pascal Lissouba n'en a pas fini avec ses querelles intestines et ses divergences de vues maquillées sous le couvert de « courants ». À l'initiative de certaines personnalités basées pour la plupart à Paris, parmi lesquelles Benoît Koukébéné, Joseph Ouabari, Jeanne Bouanga ou autres Benjamin Mbani, un courant de « réajustement » pourrait-on dire, a été créé. En voici le texte constitutif.
Enfantée dans la douleur, en plein renouveau démocratique, sous l’éclairage du Professeur Pascal Lissouba, l’UPADS a connu une existence tumultueuse jusqu’au Congrès constitutif de 1995. Depuis, ce Parti est resté traversé par des turbulences qui le gênent à s’imposer, autant par son fonctionnement que par la pratique de ses dirigeants. Ces turbulences ont été gravement accentuées avec la crise de 1997 qui a brisé le parti, l’a fragilisé et a éparpillé à travers le monde les membres de sa direction ainsi que bon nombre de ses militants.
Dans leur effort de reprise en main de leur Parti, les cadres et militants de l’UPADS, de leur exil, et en dépit de l’adversité manifeste du pouvoir de Brazzaville, ont convenu de créer les conditions de la relance des activités du Parti sur le territoire congolais. Des concertations à Paris, il en est sorti la convocation d’un Congrès extraordinaire à Brazzaville, tenu courant 2006. Malheureusement, l’objectif de la réunification visé par ce Congrès n’a pas été atteint.
Le Secrétariat National et le pléthorique Collège des Vice-Présidents issus du Congrès de 2006 n’ayant pu ramener au sein du Parti les composantes non satisfaites de l’esprit et de l’organisation de ce Congrès, il s’en est suivi la tenue en 2009 d’un autre Congrès qui, comme le précédent, n’a pas rassemblé tous les militants. Ce fut l’UPADS « Fond Jaune ».
Ainsi, en raison des dissensions entre cadres et dirigeants du Parti sur sa ligne politique, le Parti se trouva divisé en plusieurs camps antagonistes. Cette scission de l’UPADS est la preuve manifeste que les contradictions au sein du Parti n’ont jamais été résolues.Par ailleurs, le bilan de l’exercice du pouvoir du président Pascal Lissouba et celui de son parti n’ont fait l’objet de préoccupations particulières.
La réunification de l’UPADS, péniblement tentée en 2010, a été un cuisant échec. Les forces opposées à l’UPADS jouant sur l’inconstance et les ambitions démesurées des uns et des autres pour aggraver les désaccords et ne laisser aucune place au consensus réparateur au sein du Parti.
Sur la base des orientations du Conseil National de décembre 2012, le Congrès de 2013 qui se devait être unitaire ne l’a pas été parce que préparé sous tension, dans une atmosphère de querelles et de mésentente. Ce congrès a achevé de fragiliser l’UPADS en mettant, sans motifs apparents, hors de son champ d’exercice, un grand nombre de ses militants.
Dans le contexte politique actuel consécutif à la crise post électorale et où la clarification est essentielle pour galvaniser les congolais et fidéliser les militants du Parti, les animateurs de l’UPADS ont choisi de tourner le dos aux vertus du débat démocratique dans le parti, condamnant l’UPADS à végéter comme une plante dans le désert.
Au regard de la succession d’échecs passés et présents que connait notre Parti et conscients de son sombre horizon, animés par la ferme volonté d’apporter de manière rationnelle et ordonnée notre contribution à ses victoires futures, Nous, militants et sympathisants de l’UPADS, prenons la résolution de créer un COURANT au sein de l’UPADS, conformément à l’article 24 de ses statuts dénommé « Ligne du congrès 1995 » tout en lançant un appel à l’appropriation dudit COURANT par les membres de la famille UPADS, au nom de l’intérêt supérieur du Parti.
La « Ligne du Congrès 1995 » se veut un COURANT qui prend pour engagement de favoriser les conditions d’un nouveau départ de l’UPADS dans un esprit d’unité et de rassemblement tel que l’a toujours souhaité le Président Pascal Lissouba.
Fait à Paris le 20 décembre 2016
Synthèse de Bertrand BOUKAKA