Pascal Lissouba sauvé de la mort par le préfet de la Likouala

Une conférence de presse aux confidences choc et explosives de Gilbert Djombo Bomodjo à Brazzaville. Le préfet du département de la Likouala (nord), sans doute pour rétablir sa vérité, s'est confié aux journalistes pour dire qu’il a pris des risques énormes en évitant à Claude Ernest Ndalla et Pascal Lissouba des sévices frisant le pire lorsqu’ils étaient envoyés comme prisonniers dans le département de la Likouala en 1977.

«Après la mort de Marien Ngouabi, Pascal Lissouba et Claude Ernest Ndalla ont été envoyés comme prisonniers dans la Likouala. Les traitements auxquels ils étaient soumis pouvaient les faire mourir. J’ai pensé que le département de la Likouala va porter un mauvais témoignage s’ils venaient à y mourir. Je me suis engagé à les nourrir en cachette. Ce geste m’a valu une interpellation par les services de sécurité à Brazzaville devant lesquels j’ai avoué les faits », a témoigné le préfet de la Likouala Gilbert Djombo Bomodjo laissant le public pantois.

Gilbert Djombo Bomodjo a précisé qu’il avait agi ainsi pour sauver non seulement les compatriotes mais également son département.

De la même manière, il a protégé plusieurs cadres politiques et administratifs se réclamant de la mouvance de Pascal Lissouba dans la Likouala pendant la guerre du 5 juin 1997.

Mais quel besoin a-t-il de passer à confesser ?

Parce qu'il voulait interpeller à cet effet les cadres politiques et administratifs du Pool au dépassement afin de placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des autres considérations.

Ces derniers doivent, selon lui, créer des conditions nécessaires pour arrêter la crise dans ce département.

Et on ne peut y parvenir qu’en brisant le repli identitaire.

Germaine Mapanga