Congo – Sécurité : Le phénomène ''bébés noirs'' s'invite une fois de plus au parlement

À l'occasion des questions orales au gouvernement, le ministre de l'Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou a été une fois de plus interpellé par les députés sur le phénomène dit des ''bébés noirs'' qui continuent de sévir à Brazzaville.

On ne le dira jamais assez, de plus en plus, la quiétude des citoyens de la capitale Brazzaville est troublée par des violences sur des individus pris au hasard ou ciblés, des vols à l’arraché avec violence, voire des viols en réunion souvent à la nuit tombée, voire de jour en certains cas. Parfois, ceux qui résistent à leurs agresseurs sont profondément mutilés, certains y laissent leur vie.

Les auteurs de ces violences d'un genre nouveau, les ''bébés noirs'' s'affichent presque en toute impunité au grand désarroi des populations.

Dire que le ministre de l'intérieur a été placé devant le fait accompli, tant le phénomène prend de plus en plus de l'ampleur, malgré des actions coup de poing de la police, annoncées souvent avec fracas et grands renforts médiatiques, la menace demeure.

Face aux députés, le ministre Mboulou a noté une avancée, si tant est-il qu'elle en est une, 400 ''bébés noirs'' ont été déferrés devant les tribunaux, ces deux dernières années.

Ces jeunes délinquants interpellés, dont l’âge varie entre 13 et 15 ans sont presque sans casier, il n’en demeure pas moins qu’ils ne sont pas inconnus des services de police, ou de la justice. Ces « enfants-délinquants » sont pour ainsi dire des multirécidivistes.

En échec scolaire, les ''bébés noirs'' sont bien souvent connus dans les quartiers de résidence où personne n'ose les dénoncer, par peur de représailles ou du fait qu'il s'agit de l'enfant du voisin.

Face à cet état de fait, le ministre Mboulou a à travers les députés, interpellé les parents desdits ''bébés noirs'' afin qu'ils s'impliquent davantage à ramener leurs progénitures sur le droit chemin.

L'opération ''Uppercut-plus'' lancée par la Force publique pour la sécurisation des fêtes de fin d'année et du nouvel ans se veut davantage répressive à leur égard.

Bertrand BOUKAKA