Congo – Jeunesse : Le Conseil national de la jeunesse exige le limogeage de la ministre de la jeunesse

Depuis quelques jours, les jeunes du Conseil national de la jeunesse du Congo (CNJ-C) sont à couteaux tirés avec leur tutelle. Ils fustigent et dénoncent l’arrestation, le 8 décembre, par leur ministre de tutelle, du président de leur institution juvénile, Bersol Exaucé Ngabili Ibam.

Même si leur président est depuis, sorti des geôles du commissariat de la Coupole où il était incarcéré, les jeunes du CNJ-C, soutenus par d’autres associations juvéniles, ne décolèrent pas. Désormais, ils exigent la tête de leur ministre du tutelle Exaucée Hermella Doukaga, et menacent d'en faire davantage, s'ils n’obtiennent pas gain de cause.

Le 10 décembre, tout surchauffés, ils ont rendu publique une déclaration dans laquelle, ils s’indignent de cette séquestration de leur président et des conséquences qui en découlent.

Bersol Exaucé Ngabili Ibam déposé au commissariat par la ministre Doukaga  puis incarcéré

Dans leur déclaration, les jeunes du CNJ-C ont lancé un message particulier au chef de l’État et au Premier ministre pour que cette contradiction soit définitivement enterrée.

« Le Conseil national de la jeunesse demande la révocation pure et simple de madame Destinée Hermella Doukaga, ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique du gouvernement. Il sollicite du Premier ministre, la prise en main de cette situation afin qu’un autre ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique soit nommé et que soit mise fin à ces pratiques autoritaristes », relève entre autres, la déclaration  de la CNJ-C.

La ministre Doukaga, entre excès de zèle et erreur de jeunesse

Selon Bersol Exaucé Ngabili Ibam, il serait arrêté pour n’avoir pas informé à temps et par voie légale sa tutelle, d’une réunion que le CNJ-C devait organiser, en collaboration avec d’autres associations juvéniles.

« Nous préparions une grande réunion avec d’autres structures de jeunesse, qui devrait se tenir deux jours plus tard. Vu le temps qui nous était imparti, j’ai résolu d’aller déposer moi-même le courrier au cabinet afin que la ministre soit informée, parce qu’elle devrait aller à Pointe-Noire.  C’est ce que j’ai fait. Vers 17 heures un coup de fil me rappelle au cabinet. Quand j’y suis arrivé, la ministre a ordonné mon arrestation sous prétexte que j’étais impoli. Sur le champ, j’ai été menotté et conduit de manière expresse au commissariat de police de la coupole », relate Bersol Exaucé Ngabili Ibam.

Informés de l’arrestation de leur président, les jeunes ont envahi le commissariat de Police où ils ont manifesté pour sa libération.

Selon Bersol Exaucé Ngabili Ibam, c’est sur recommandation du Premier ministre Clément Mouamba, qu’il a été libéré.

Bertrand BOUKAKA